
La menace de licenciements s'éloigne à Airbus
Comme La Tribune l'a révélé le 12 octobre dernier, les syndicats d'Airbus ont signé un accord sur le PSE avec des garanties pour viser le zéro licenciement. Le 30 juin, le groupe avait annoncé 4.248 suppressions de postes en France. Airbus estime qu'il reste 565 postes en jeu à la mi-décembre dans la Ville rose alors que le PSE prévoyait à l'origine 3.378 suppressions d'emplois. Ce chiffre communiqué par la direction ne tient pas compte des congés pour convenance personnelle et des prêts de personnel.
La jauge a pu être réduite grâce à l'APLD (896 postes sauvés) et les aides du Corac pour penser l'avion décarboné (509 postes). Il faut aussi ajouter les départs en retraite (plus d'un millier de personnes) et les autres dispositifs avec des aides à la création d'entreprise ou des départs volontaires (350 salariés concernés). La période de volontariat est étendue jusqu'à fin février. "Le plan d'adaptation est en bonne voie de réussite", se félicite la direction dans un mail adressé aux salariés.
Locaux d'Airbus (Crédits : Rémi Benoit).
L'avionneur européen avait également officialisé le lancement d'un PSE touchant sa filiale d'aménagement cabine, Airbus Interiors Services. A l'issue d'un accord signé avec les partenaires sociaux en novembre, l'effectif devrait passer de 130 à 48 salariés, soit 82 suppressions de postes. Les salariés vont bénéficier des mêmes conditions de départ que ceux du siège d'Airbus.
ATR : le plan soldé sans licenciement
ATR a annoncé début juillet le PSE qui envisageait à l'origine 186 suppressions d'emplois en France. L'accord signé par les syndicats le 17 décembre écarte tout licenciement économique.
800 postes supprimés chez Akka Technologies
La direction d'Akka Technologies a présenté le 3 décembre un PSE prévoyant 900 suppressions de postes en France dont 800 à Toulouse. 1.150 collaborateurs du groupe d'ingénierie sont actuellement sans mission après l'arrêt de nombreux projets R&D d'Airbus. Le groupe avait choisi la Ville rose pour implanter son centre mondial dédié à l'aéronautique, mais cette activité est en recul de 38% sur le troisième trimestre.
A moins que... ils ne nous aient menti, et que les licenciés soient en fait en majorité de futurs chômeurs de longue durée. .. ? En attendant, Mme Delga, présidente de la région occitanie, également confrontée à la crise du secteur automobile et à la fermeture de l'usine Bosch de Rodez, voit sa région naguère industrielle et prospère se paupériser a la vitesse V, et appelle désespérément à l'aide, après avoir été élue avec les voix de formations politiques hostiles à toute industrie des transports. Quelle indigence intellectuelle...