Trois mois après le "coup de massue" de l'annonce du plan social, les négociations entrent dans leur phase finale au sein de l'équipementier Latéocère. Pour rappel, le sous-traitant toulousain a annoncé le 25 septembre dernier un "projet de transformation et d'organisation" du groupe qui conduirait à 475 suppressions de postes en France, soit quasiment le tiers des effectifs qui s'élèvent à 1 504 salariés.
La Ville rose sera durement impactée puisqu'elle concentre la majeure partie des effectifs du groupe. En plus de son siège social rue de Périole, Latécoère dispose de sites de production pour la branche aérostructures à Montredon et d'une usine à Gimont dans le Gers. Sur cette activité, le plan prévoyait à l'origine 345 suppressions de postes sur un total de 827 salariés (41% des effectifs).
Après plusieurs mois de négociations, la prise en compte de l'APLD avait permis de sauver 39 postes. Pour sauvegarder plus d'emplois, Force ouvrière avait présenté début décembre une proposition à la direction afin de prendre en compte notamment davantage de départs à la retraite. Ce vendredi 18 décembre, la direction a fourni une réponse aux syndicats.
"Nous passerions à 114 postes sauvés sur 345 dont une grande partie d'emplois d'ouvriers en échange de la mise en place d'un APC (un accord de performance collective)", informe David Castaing, délégué central FO.
Plusieurs pistes ont été avancées par la direction dans le cadre de cet APC avec notamment la réduction du nombre de RTT pour les cadres et une révision des horaires d'équipes des ouvriers. "Nous trouvons injuste d'enlever des jours de RTT. Les négociations vont se poursuivre pour essayer de sauver plus d'emplois. Nous ne sommes pas fermés à un APC mais notre ligne rouge est la baisse des salaires", ajoute-t-il. Une intersyndicale avec la CFE-CGC et la CGT est envisagée pour porter des revendications communes.
"Cette proposition de la direction est trop faible en termes d'emplois sauvegardés. Elle sauve beaucoup d'emplois dans la partie cols bleus mais les cols blancs sont mis de côté. Nous avons besoin d'un coup d'accélérateur dans les négociations", alerte pour sa part Thierry Ynglada, délégué syndical central CFE-CGC.
De son côté, la direction confirme "miser sur l'APLD et un APC" et précise qu'une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine. Les négociations autour du plan social doivent se terminer fin janvier.
Concernant Latelec, la seconde branche de Latécoère, consacrée aux interconnexions, il est prévu initialement sur cette activité 130 postes supprimés sur un total de 677 salariés (soit 19% de l'effectif). Le plan prévoit d'arrêter les activités de production sur le site de Labège et de redéployer les effectifs sur d'autres sites de cette branche, notamment à Colomiers mais sur les sites low-cost au Maghreb.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !