Aéronautique : Simair ferme une usine près de Toulouse, 34 emplois menacés à Cauquil

Un nouveau plan social dans l'aéronautique va secouer le Sud-Ouest. Le groupe aéronautique BT2i a annoncé une vaste réorganisation de ses filiales avec la suppression de 200 postes sur trois départements. En Haute-Garonne, Simair ferme son usine de Colomiers et 34 emplois sont menacés à Cauquil (Mondouzil). Dans les Pyrénées-Atlantiques, 105 postes pourraient être supprimés chez Map (Mécanique aéronautique pyrénéenne) où les activités de Caromar devraient être transférées. Les détails.
Le groupe aéronautique BT2i vient d'annoncer une vaste réorganisation de ses filiales dans le Sud-Ouest.

C'est la première annonce de fermeture d'usine par un sous-traitant aéronautique près de Toulouse. Simair va baisser le rideau sur son site de Colomiers qui emploie 49 personnes aujourd'hui.

"Simair est spécialisé dans la tôlerie et la chaudronnerie. À Colomiers, sont fabriquées des pièces en métaux durs (inox, titane) pour les grands donneurs d'ordre tels qu'Airbus, Stelia et Dassault. La proximité de l'usine avec Airbus permettait de répondre à des réparations de pièces en urgence, décrit Laurent Rivasseau, délégué CGT de l'entreprise.

Au siège de Simair, à Rochefort (Charente-Maritime), la même activité est réalisée pour des pièces en aluminium ainsi que de la confection de meubles pour les cabines d'avions. Sur ce site, ce sont 11 suppressions d'emplois qui sont annoncées.

Des réorganisations et moins d'effectifs

Mais au-delà de Simair, l'ensemble des filiales de la holding BT2i, qui regroupe plusieurs PME aéronautiques acquises ces dernières années, sont concernées par un vaste plan de réorganisation.

"Notre ambition pour les prochains mois est d'amorcer une vraie spécialisation au sein de nos différentes filiales, à l'échelle de chaque site et de consolider nos activités sur un nombre restreint d'usines, avec une mutualisation, une optimisation de moyens et une recherche de diversification", a indiqué Christophe Kloeckner, le directeur général de BT2i, interrogé par L'Usine nouvelle.

À Mondouzil, près de Toulouse, le plan prévoit la suppression de 34 postes sur le site de Cauquil, spécialisé dans l'usinage de métaux durs en petites séries. Dans les Pyrénées-Atlantiques, 105 postes seraient supprimés sur un effectif de 270 personnes  au sein de Map (Mécanique Aéronautique pyrénéenne), société rachetée par le groupe en 2019. La filiale disposait jusqu'à présent de deux sites, à Serres-Castet et Pontacq. Les activités de ce dernier seraient transférées vers l'usine principale de Serres-Castet. De même, la production de la filiale Caromar (usinage de métaux durs en grandes séries) implantée à Bidart (Pyrénées-Atlantiques) serait redéployée également vers le siège de Map, avec 29 emplois sur 49 supprimés, d'après des sources syndicales.

Le groupe dispose également d'IAT, un site de production en Tunisie. En revanche, le bureau d'études KES installé à l'Isle-Jourdain (Gers), dans lequel BT2i a également investi ne serait pas touché par cette réorganisation.

Lire aussi : Aéronautique : la carte des plans sociaux autour de Toulouse

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