Aéronautique : Chez AAA, un accord signé avec plus de 500 licenciements

FO et la CFE-CGC ont signé vendredi 16 octobre un accord sur le plan social prévu chez le sous-traitant aéronautique AAA. Plus de 500 postes sont menacés au lieu des 719 annoncés avant la négociation. La CFDT, qui avait appelé les salariés à la grève à plusieurs reprises, dénonce cette signature et regrette que la direction n'ait pas fait appel à l'activité partielle de longue durée pour sauver plus d'emplois.
La CFDT avait appelé les salariés à manifester une première fois début septembre (ici à Toulouse).
La CFDT avait appelé les salariés à manifester une première fois début septembre (ici à Toulouse). (Crédits : Rémi Benoit)

Cela pourrait devenir l'un des plans sociaux aéronautiques les plus retentissants dans la Ville rose. Alors que le ciel se dégage du côté d'Airbus ou de Daher, ce vendredi 16 octobre, Force ouvrière et la CFE-CGC ont signé le projet d'accord sur le PSE prévoit 567 licenciements chez AAA (Assistance aéronautique et spatiale).

241 licenciements envisagés à Toulouse

Le sous-traitant avait annoncé au mois de juillet qu'il comptait supprimer 719 postes en France sur 1 587, soit plus de 45% des effectifs, après avoir déjà mis fin au contrat d'environ 500 intérimaires. Dans cette configuration initiale, le site de Colomiers, près de Toulouse, figurait parmi les plus touchés avec 297 suppressions de postes projetées par la direction (la moitié de l'effectif) du fait des baisses de cadences d'Airbus. Par ailleurs, à Méaulte, dans la Somme, 139 postes étaient menacés soit 90% de l'effectif, en raison de la réinternalisation par Stelia des activités.

Après négociations, 241 licenciements sont envisagés dans la Ville rose, 44 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) et 128 dans la Somme

"Jusqu'au bout, nos deux organisations ont pris le parti du dialogue et de la négociation avec la direction pour obtenir le maximum d'avancées pour les salariés. La décision prise fut compliquée et douloureuse mais nous l'assumons car nous ne voulions pas que la direction envoie la proposition initiale, il en va de l'intérêt des salariés et de la survie de l'entreprise. Cet accord permet d'obtenir un socle de garanties pour les salariés", ont réagi dans un communiqué commun FO et la CFE-CGC.

Les deux organisations syndicales mettent en avant par exemple l'allongement du congé de reclassement de six mois (au lieu de quatre) et la mise en place d'une aide de 8 000 euros à la création d'entreprise en cas de départ volontaire. 65 postes seront également à pouvoir dans le groupe.

"560 familles dans la précarité du jour au lendemain"

Mais pour la CFDT, opposée au texte, le compte n'y est pas.

"Nous n'avons pas signé un projet où l'on met 560 familles dans la précarité du jour au lendemain sans moyen de pouvoir se retourner", lâche Arnaud Robin, délégué CFDT et en poste jusqu'ici sur la chaîne d'assemblage de l'A350 à Colomiers.

Avant d'ajouter : "La direction n'a pas voulu mettre en place l'activité partielle de longue durée. Airbus va mettre en place l'APLD. On ne voit pas pourquoi cela ne serait pas possible chez nous".

La CFDT espère toujours pouvoir intégrer l'APLD via un avenant à l'accord. Le syndicat avait appelé à plusieurs reprises les syndicats à se mobiliser. D'abord au mois de septembre avec une première journée de manifestation, notamment à Toulouse puis une grève reconductible d'une semaine et demie à Carquefou et de trois semaines à Méaulte. Une nouvelle manifestation s'était tenue le 6 octobre dernier.

Lire aussi : Aéronautique : les salariés de AAA dénoncent "l'effet d'aubaine" du plan social

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