Donner une nouvelle dimension aux entreprises innovantes, telle est la nouvelle volonté de l'écosystème local. Aujourd'hui, Toulouse, deuxième ville française en matière de créations de startups, compte ses licornes (jeune entreprise devenue importante par sa taille via notamment une importante levée de fonds) sur les doigts d'une main. Malgré son tissu économique favorable et dynamique, seule Sigfox a rejoint ce cercle très fermé.
Encore que, ces derniers temps, l'entreprise qui développe un réseau 0G - ou bas débit- pour les objets connectés fait face à une multitude de faits à gérer : un endettement important, une vente de son réseau d'antennes à la découpe avec son pivotage industriel, un plan social et le départ récent de son patron fondateur emblématique, Ludovic Le Moan.
Les startups de la Ville rose ne sont guère plus nombreuses au niveau inférieur, au sein du French Tech 120, la nouvelle sélection des startups français les plus prometteuses. Toulouse compte dans ce classement Sigfox, le fournisseur d'énergie verte Ilek et la jeune pousse Kinéis qui conçoit la première constellation de nanosatellites français. Gratifiant ou trop maigre ? Chacun se fera son avis, néanmoins les voix appelant à une meilleure représentativité des startups non-parisiennes dans ce classement se multiplient.
"Une initiative locale"
Dans ces circonstances, le bureau toulousain de la French Tech a souhaité "lancer quelque chose à l'égard des scale-up", confie l'équipe locale. Une volonté également partagée par les capitales French Tech de Lille, Lyon et Montpellier. Cette collaboration a ainsi fait émerger le programme Scale Up Excellence.
"Ce programme leur permettra d'obtenir une visibilité forte et d'augmenter leurs opportunités d'affaires afin de favoriser la conquête de marchés à l'international. Scale Up Excellence vise aussi à montrer que la richesse de notre écosystème de la Tech et de l'Innovation est présente partout en France. C'est également un nouveau canal pour sourcer nos French Tech 120 de demain", expliquent les quatre bureaux impliqués (sur 13).
Concrètement, les entreprises sélectionnées (sur dossier) vont accéder à quatre rencontres business avec des donneurs d'ordres privés comme publics, entre septembre et décembre, et souhaitant acheter aux startups françaises. Par ailleurs, au-delà d'un accompagnement et d'une mise en avant privilégiés, les lauréats formeront un club pour favoriser les coopérations et opportunités entre eux.
"En cas de résultats concluants de cette initiative locale, l'idée est de l'entendre à d'autres capitales French Tech", assure l'équipe de Toulouse.
Plus de 60 lauréats en France
Au total, sur cette première édition de ce programme Scale Up Excellence, ils sont 62 lauréats retenus sur des critères bien précis comme le nombre de collaborateurs ou le niveau de la dernière levée de fonds. Et Toulouse représente quasiment un quart de ces heureux élus.
Parmi eux, apparaissent des startups aux secteurs très divers, comme le producteur d'insectes comestibles Agronutris, l'acteur de la e-santé BotDesign qui facilite la relation entre le patient et son service de soins, Genoskin qui travaille sur les restes de peau humaine post-opératoires pour mettre fin aux tests en tous genres sur les animaux, ou encore Uwinloc qui développe des étiquettes "intelligentes" pour améliorer la gestion des stocks.
Buybox, Eyelights, Flipr, Geotrend, Getfluence, Liberty, Pangée, Pole Star, Rubix Senses & Instrumentation et Scoopit sont les autres jeunes entreprises toulousaines retenues pour ce nouvel accompagnement.
À noter que Tzic est dénombrée aussi dans les rangs de la French Tech Toulouse comme lauréat (ce qui en fait 15), en raison de son partage géographique entre ses équipes R&D à Toulouse et son siège social à Montpellier.
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