Comment la (nouvelle) French Tech Toulouse se met au service des startups

Présidée par l'entrepreneuse Sandrine Jullien-Rouquié, la French Tech Toulouse est dans une nouvelle dynamique depuis environ un an avec l'arrivée d'un board de direction composé uniquement de chefs d'entreprises locaux. Pour répondre au mieux aux besoins des startups, ils ont composé une équipe de quatre personnes chargée d'appliquer la feuille de route définie. Après le recrutement d'Alexis Janicot comme directeur délégué, l'association de soutien aux entreprises innovantes vient d'accueillir dans ses rangs Anne-Sophie Moroni, dans le costume de coordinatrice des programmes tels que French Tech Central ou French Tech Tremplin. Décryptage.
Installée au Quai des Savoirs à Toulouse, la nouvelle équipe opérationnelle de la French Tech Toulouse, se met en ordre de marche pour accompagner l'écosystème de l'innovation.
Installée au Quai des Savoirs à Toulouse, la nouvelle équipe opérationnelle de la French Tech Toulouse, se met en ordre de marche pour accompagner l'écosystème de l'innovation. (Crédits : Rémi Benoit)

Elle est la dernière arrivée au sein de l'écosystème toulousain de l'innovation. Intégrée à la mi-août au sein de l'équipe de la French Tech Toulouse, Anne-Sophie Moroni a rejoint l'association en tant que coordinatrice des programmes nationaux, comme French Tech Tremplin et French Tech Central.

"Mon recrutement doit coïncider avec un passage à la vitesse supérieure pour les programmes et notamment French Tech Central (...) Nous structurons l'équipe pour faire remonter au board les besoins des entrepreneurs innovants sur le terrain et ce programme en particulier doit permettre d'y répondre", justifie Anne-Sophie Moroni.

Cette nouvelle initiative doit permettre de "faire rencontrer les startups et les différents services publics, ce qui demande de faire le pont entre ces deux mondes d'un point de vue opérationnel et de la coordination", ajoute-t-elle. Deux univers que la responsable a connus au cours de son parcours professionnel.

Sortir "du flou administratif"

Avant d'intégrer la French Tech Toulouse, cette double diplômée de Neoma (commerce) et de la Centrale à Paris (valorisation de la recherche) a notamment été chargée d'affaires pour BPI France à Paris, puis a travaillé à Boston pour le ministère des Affaires Étrangères où Anne-Sophie Moroni s'occupait d'un programme d'attractivité qui avait pour but de faire venir des startups américaines en France.

Anne-Sophie Moroni

Anne-Sophie Moroni va coordonner le lancement de nouveaux programmes French Tech à Toulouse (Crédits : Rémi Benoit).

Une fois de retour à Toulouse, la nouvelle membre de la French Tech Toulouse intègre l'association La Mêlée Numérique en tant que gestionnaire des partenariats grands comptes, mais surtout, elle cofonde la startup l'Excubateur, qui développe un programme de réinsertion pour les détenus.

"Grâce à mon parcours, je connais les attentes des startups à l'égard des services publics et inversement. L'idée de French Tech Central est d'apporter des réponses aux besoins des startups sur leur vie quotidienne, l'accès aux marchés, les démarches administratives, les subventions, les dispositifs de relais de croissance, etc. L'objectif est qu'elles ne naviguent plus dans un flou administratif", estime la nouvelle coordinatrice.

Dans les faits, French Tech Central sera une plateforme de rendez-vous directs entre 25 services publics et les startups, même pour celles non-membres de la French Tech. Le programme proposera également des workshops en petit comité, sur des focus précis ou encore des grandes conférences sur des thèmes plus généraux.

Une équipe de quatre personnes, pour l'instant

L'autre grande mission d'Anne-Sophie Moroni sera le développement du programme French Tech Tremplin à Toulouse, dont les premières bases ont été posées avant son arrivée au sein de la structure.

Lire aussi : La French Tech Toulouse lance son programme "Tremplin"

"C'est un dispositif d'ouverture à l'entrepreneuriat pour les populations sous-représentées dans le monde de la tech tel que les immigrés, les personnes en situation d'handicap ou les personnes vivant avec les minimas sociaux, par exemple. L'ambition est de lever les barrières sociales et économiques pour accéder à l'entreprenariat", décrit-elle.

En collaboration avec des opérateurs tels que des incubateurs et hébergeurs, les porteurs de projets bénéficient d'une enveloppe de 17 000 euros en phase "Prépa" et 30 000 en phase "Incubation", dont l'appel à candidatures de celle-ci doit débuter mi-septembre.

"La French Tech a pour mission de fédérer tous les catalyseurs de son territoire et d'être aux services des entrepreneurs. À Toulouse, c'est en bonne voie, mais il y a encore beaucoup de travail à faire", se réjouit Anne-Sophie Moroni.

Alexis Janicot

En poste depuis la mi-novembre, Alexis Janicot est le numéro 2 de la French Tech Toulouse (Crédits : Rémi Benoit).

Autrefois politisé, le mouvement avec un coq en origami comme mascotte a été repris en main depuis un an par un board de neuf dirigeants emblématiques toulousains, ce qui a permis à la Ville rose de renouveler son label Capitale French Tech en proposant une nouvelle feuille de route. Ensemble, ils ont mis sur pied une équipe de quatre personnes salariées, dont le premier maillon a été Alexis Janicot, le nouveau directeur délégué de la French Tech à Toulouse. Pour la suite, et avec un budget annuel d'environ 200 000 euros, la direction locale de l'association ne s'interdit pas de nouveaux recrutements si nécessaire.

Lire aussi : French Tech Toulouse : Sandrine Jullien-Rouquié veut "fédérer l'écosystème pour penser collectif"

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