Spatial : The Exploration Company fait appel à des lycéens du monde entier pour sa prochaine capsule

Après avoir envoyé sa première capsule lors du vol inaugural d'Ariane 6, la startup The Exploration Company vise 2025 pour lancer sa prochaine mission. Cette dernière emportera une charge utile expérimentale développée par des lycéens du monde entier. L'initiative portée par l'association toulousaine Space Elevator a vocation à démocratiser les métiers du spatial alors que d'importants recrutements sont attendus face à l'explosion du NewSpace.
The Exploration Company fait appel à des lycéens du monde entier pour sa prochaine capsule Mission Possible qui doit s'envoler en 2025.
The Exploration Company fait appel à des lycéens du monde entier pour sa prochaine capsule Mission Possible qui doit s'envoler en 2025. (Crédits : The Exploration Company)

Le 9 juillet dernier, le lanceur Ariane 6 s'élançait pour la première fois. A son bord, Bikini, le démonstrateur miniature du futur cargo spatial de The Exploration Company. Malheureusement pour la startup franco-allemande, en raison d'une anomalie, la fusée n'a pas pu lancer la capsule dans sa trajectoire de rentrée atmosphérique. Ce sera l'objectif de la deuxième mission, baptisée Mission Possible, qui doit s'envoler début 2025 avec SpaceX.

Démocratiser les métiers du spatial

Cette nouvelle capsule embarquera une charge utile expérimentale développée par des lycéens en Australie, au Rwanda, à Singapour, en Ukraine, en Colombie, aux Émirats Arabes Unis et aux États-Unis. L'initiative portée par l'association toulousaine Space Elevator a vocation à démocratiser les métiers du spatial.

« C'est hyper inspirant pour un lycéen de se dire qu'il a fait voler quelque chose en orbite, même si c'est une expérience symbolique. Cela va mettre à ces jeunes un premier pied à l'étrier et leur montrer que ce n'est pas sorcier de faire du spatial. Là où, il y a encore cinq à dix ans, seules quelques universités américaines pouvaient faire timidement voler des choses à bord de la Station Spatiale Internationale, maintenant c'est accessible au plus grand nombre et c'est important de le faire savoir le plus tôt possible dans le parcours scolaire », indique Pierre Bertrand, président de Space Elevator.

Cette association toulousaine née en 2022, a pour ambition de lever l'autocensure dans les parcours d'orientation pour favoriser la diversité sociale et la mixité dans le secteur spatial qui compte notamment moins d'un quart de femmes.

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Space Elevator a conçu l'expérience avec des étudiants de l'université Centrale Supélec. Les lycéens vont recevoir des kits pédagogiques de satellites. Les élèves devront souder des éléments sur une carte électronique. Au-delà de cette partie hardware, il faudra aussi faire appel à du codage pour la partie logiciel de la charge utile. Chaque pays confectionnera une carte électronique qui sera intégrée au satellite par la startup australienne Robinson Aerospace Systems.

Susciter des vocations

Objectif : s'appuyer sur des LED et le code Morse pour transmettre des messages dans les langues maternelles des participants : « En Morse, le A est matérialisé par une impulsion courte puis une impulsion longue. Les LED permettront de réaliser des flash lumineux de courte ou longue durée pour représenter les lettres de l'alphabet. Grâce à ce système par exemple, la carte électronique australienne pourra envoyer un mot Freedom à la carte rwandaise qui le traduira à son tour dans sa langue etc. », décrit Pierre Bertrand.

« Ce projet concrétise trois principes qui nous sont chers à The Exploration Company : l'importance de la collaboration mondiale dans l'espace, la nécessité de rendre l'espace accessible à tous - y compris aux jeunes générations du monde entier - et le pouvoir de l'espace pour la science et la technologie », commente pour sa part Hélène Huby, PDG et co-fondatrice de The Exploration Company.

De quoi susciter aussi des vocations alors que l'industrie aura d'énormes besoins dans la décennie à venir. La filière spatiale, qui emploie plus de 20.000 salariés dans le Sud-Ouest, entend recruter entre 1.200 et 2.600 personnes par an à horizon 2030.

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