Spatial : le Sud-Africain Simera Sense s'installe à Toulouse pour doper ses caméras NewSpace

La jeune société sud-africaine Simera Sense pose ses valises à Toulouse pour développer des caméras optiques haute résolution à destination des petits satellites pour les acteurs du NewSpace.
Simera Sense emploie une cinquantaine de salariés en Afrique du Sud.
Simera Sense emploie une cinquantaine de salariés en Afrique du Sud. (Crédits : Simera Sense)

Après l'arrivée du Japonais Astroscale, du Portugais Tekever et du Néo-Zélandais Dawn Aerospace à l'automne dernier, le contingent de sociétés étrangères du NewSpace continue de s'étoffer dans la Ville rose. C'est au tour de l'entreprise sud-africaine Simera Sense d'annoncer l'implantation d'un centre de R&D à Toulouse.

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Des caméras taillées pour le NewSpace

Fondée en 2018 à Cape Town où elle emploie une cinquantaine de personnes, la société s'est spécialisée dans la fabrication de caméras optiques dédiées au secteur de NewSpace pour des missions d'observation de la Terre.

L'entreprise, qui a levé 13,5 millions d'euros au printemps, a déjà fabriqué une soixantaine de caméras dont 19 déjà en orbite et 43 livrées et en attente de lancement pour Loft Orbital, Prométhée Earth Intelligence, AAC Clyde Space, Open Cosmos, OHB Systems AG... Ces derniers sont en majorité basés en Europe, à l'image de la startup californienne Loft Orbital qui a dépassé la centaine de collaborateurs à Toulouse ou de l'Aixois Prométhée ayant de solides équipes dans la Ville rose.

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Quatre à sept recrutements à Toulouse

« La raison principale de notre arrivée à Toulouse, c'est la présence d'un important pôle spatial en France. Nous avons choisi un endroit stratégique où sont basés nos clients et fournisseurs, mais aussi où nous allons pouvoir recruter des talents », indique Kammy Brun, directrice générale de la filiale française. Cette dirigeante titulaire d'un double diplôme ingénieur physique et un exécutif MBA à l'ESSEC, a occupé plusieurs postes en business development dans le secteur spatial au sein d'Airbus Defence & Space, Euroconsult ou dernièrement au sein du cabinet Kalaxie.

simera sense

Kammy Brun, directrice générale de la filiale française de Simera Sense. (Crédits : Simera Sense)

Elle compte recruter quatre à sept collaborateurs d'ici la fin de l'année avec des postes de chef de projet senior, d'ingénieur système senior, de responsable des relations publiques et des appels d'offres, ainsi que plusieurs postes de doctorants. L'effectif devrait ensuite doubler en 2025.

 Aller vers la haute résolution

Les effectifs toulousains de ce centre de R&D, d'ingénierie et de production serviront non seulement les clients existants en France et dans le reste de l'Europe, mais contribueront également au développement de charges utiles optiques plus précises.

« Aujourd'hui, la résolution maximale de nos caméras est d'1,5 mètre. Nous souhaitons aller vers des charges utiles de haute et très haute résolution », ajoute-t-elle.

Actuellement, la marché de l'imagerie très haute résolution est dominé par Airbus avec Pléiades Neo et l'Américain Maxar qui ont déjà envoyé des satellites d'une résolution de 30 centimètresA la différence que ces poids-lourds du spatial parient sur des satellites beaucoup plus imposants (920 kg pour un Pléiades Neo) alors que Simera Sense s'adresse aux petits satellites.

« Nous avons développé des caméras de petite taille adaptées au marché des cubesat et des nanosatellites. C'est un positionnement assez unique puisque les grands fabricants de satellites comme Airbus ou Thales Alenia Space sont positionnés sur des caméras beaucoup plus imposantes. Notre valeur ajoutée repose aussi sur un produit standardisé, disponible sur étagère », fait valoir Kammy Brun

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Celle qui a été co-présidente de l'antenne parisienne de l'association Women In Aerospace espère attirer un certain nombre de femmes dans ses effectifs : « Je suis dans le secteur spatial depuis 15 ans et nous n'avons que 10% de femmes dans notre secteur, ce chiffre est inchangé depuis dix ans. Je cherche à recruter une équipe diversifiée et créative qui fera partie de notre futur succès », conclut-elle.

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