
Nouvelle annonce lors du salon SpaceTech Expo de Brême en Allemagne. Après la divulgation mardi de l'arrivée dans la Ville rose du Néo-Zélandais Dawn Aerospace et ses projets d'avion spatial réutilisable et de propulsion écologique, la société portugaise Tekever dévoile à son tour l'ouverture d'un hub spatial à Toulouse.
Fondée en 2001, Tekever s'est s'est imposée depuis une dizaine d'années dans la fabrication de drones. Après la création d'un deuxième site britannique au Pays de Galles au mois de septembre sur cette activité drones, le groupe étend à nouveau sa présence européenne, cette fois pour faire décoller sa branche spatiale, encore émergente.
Nouveau contrat pour OHB
Tekever emploie aujourd'hui 400 personnes sur son activité drones. La branche spatiale regroupe 40 salariés répartis entre les sites de Porto pour l'ingénierie et Lisbonne pour le développement commercial
« Notre activité spatiale se décompose en deux branches majeures. La première repose sur notre technologie avancée de liaison inter-satellite (ISL) pour laquelle nous déjà décroché des contrats pour des missions scientifiques de l'agence spatiale européenne comme par exemple le programme Hera (qui vise à étudier la possibilité de dévier les astéroïdes qui se dirigent vers la Terre, ndlr).
Tekever vient également d'annoncer lors du salon SpaceTech Expo un contrat avec OHB Italie pour permettre la communication et le transfert de données entre les satellites et les stations terrestres impliqués dans la mission européenne Comet Interceptor qui va survoler une comète. Nous sommes aussi engagés sur la mission Proba-3 qui doit valider différents aspects des vols en formation de satellites », avance Nadia Maaref, directrice de l'activité spatiale de Tekever.
Au-delà des missions institutionnelles, cette technologie de liaison inter-satellite pourrait être utile à des acteurs commerciaux. « Avec l'essor des constellations, il n'est plus question de gérer un seul satellite mais de faire travailler plusieurs satellites ensemble », éclaire la responsable spatiale.
Des radars taillés pour le NewSpace
L'autre versant de l'activité spatiale de Tekever repose sur le développement de radars à synthèse d'ouverture (SAR) adaptés aux besoins des petits satellites.
« Il existe déjà une offre fournie en Europe de radars de la part des acteurs établis du spatial mais très peu sur la catégorie des petits satellites. Nous avons choisi une approche NewSpace en faisant appel à des composants sur étagère qu'on qualifie pour le spatial. Et puis, notre grande différence est de former l'image directement au niveau du satellite, ce qui nous permet de faire redescendre beaucoup moins de volumes de données vers le sol », détaille Nadia Maaref.
Cette ingénieure toulousaine a travaillé pendant près de dix ans au sein de la société CLS où elle dirigeait l'activité de surveillance maritime. « Tekever a voulu s'installer à Toulouse pour deux raisons. En premier lieu, pour l'écosystème avec la proximité des clients ou des fournisseurs. La deuxième raison, c'est la présence de talents, notamment de profils expérimentés », explique Nadia Maaref. La société a pour l'instant pris ses quartiers dans un espace de coworking dans le centre-ville et table sur un effectif de dix personnes d'ici un an dans la Ville rose.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !