Le Toulousain iSIBUY, qui se présente comme un maillon fort des ETI, lève 10 millions d'euros

Huit ans après sa création, la startup toulousaine iSIBUY boucle une levée de fonds en série A de 10 millions d'euros. Portée notamment par un contexte législatif favorable, l'entreprise qui numérise la relation entre les ETI et ses fournisseurs voit désormais les choses en grand. Elle compte doubler ses effectifs en un an.
Mélanie Lehoux vient de boucler une seconde levée de fonds de dix millions d'euros avec iSIBUY, qui se présente en outil essentiel des ETI.
Mélanie Lehoux vient de boucler une seconde levée de fonds de dix millions d'euros avec iSIBUY, qui se présente en outil essentiel des ETI. (Crédits : iSIBUY)

Ce n'est pas la première levée de fonds de cette entité, auparavant connue sous le nom de Ibat. La startup toulousaine, fondée en 2016 et qui met désormais en avant l'appellation iSIBUY, vient de boucler un tour de table de 10 millions d'euros. Cette série A intervient près de trois ans après la levée de fonds de près de quatre millions d'euros, opérée en deux temps, en 2021.

Avec à sa tête Mélanie Lehoux, une ancienne directrice des achats d'un grand groupe du BTP, la jeune pousse s'était mise en tête, jusqu'à présent, de simplifier et digitaliser les achats des acteurs du bâtiment. Elle s'est désormais lancée dans une ouverture à tous les secteurs d'activité comme annoncé après le précédent tour de table.

Lire aussiNumérique : le Toulousain IBAT lève 2,1 millions d'euros et veut aller plus loin que le BTP

« La marque Ibat existe toujours et elle est dédiée à nos clients du BTP, mais la mise en avant d'iSIBUY correspond à notre volonté de nous ouvrir à tous les secteurs. Nous avons élargi notre champ d'action au début de l'année 2023 », relate la CEO Mélanie Lehoux.

Depuis huit ans, la startup toulousaine s'est positionnée comme une spécialiste de l'engagement de la dépense, en voulant digitaliser la relation entre les ETI et ses fournisseurs. Le tout grâce à une plateforme logicielle proposée sous forme d'abonnement.

Prise de conscience des ETI ?

Avec ce positionnement et cette ouverture sectorielle, la jeune pousse iSIBUY est parvenue à séduire deux nouveaux investisseurs, à savoir Eiffel Investment Group en tant que lead et Swen Capital Partners, dont le closing est intervenu dans un second temps. « Ce sont des fonds parisiens spécialisés sur le développement d'entreprises au modèle SaaS comme nous (abonnement, ndlr) et sur l'impact », commente l'entrepreneuse.

Lire aussi« Nous sommes de plus en plus exigeants », prévient Pierre Carli, le président de Capitole Angels

À noter que les actionnaires historiques de la société, comme le fonds régional IRDi, PROBTP ou encore la Caisse d'épargne Midi-Pyrénées ont également réinvesti à l'occasion de cette nouvelle augmentation de capital. Une évidence alors que la startup iSIBUY connaîtrait une forte croissance d'activité, « de +70% en 2023 », selon sa dirigeante qui ne souhaite pas communiquer son chiffre d'affaires.

« Avant la Covid, les ETI étaient peu sensibles à ces questions d'optimisation et de digitalisation, or optimiser ses achats revient à générer 10% d'économies. Depuis la fin de la crise sanitaire, nous observons une maturation des ETI sur ces questions (...) Nous venons remplacer le fichier Excel », observe la CEO.

La solution logicielle de iSIBUY dénombre aujourd'hui quatre fonctionnalités principales : le SRM, l'appel d'offres digitalisé, un outil pour acheter auprès de ses fournisseurs et la vérification des facteurs. Pour déployer son produit, l'entreprise toulousaine compte sur un environnement législatif favorable.

Doubler les effectifs

iSIBUY permet tout d'abord aux ETI d'être en règle avec la directive européenne CSRD, qui instaure la nécessité d'un reporting extra-financier portant sur les données ESG (Environnementaux, Sociaux et Gouvernance) des grandes entreprises. Par ailleurs, comme la société toulousaine Axonaut, elle compte surfer sur l'obligation à venir de la facturation électronique pour faire son trou. Enfin la gestion du Scop 3, le poids carbone des fournisseurs responsable de 80% de l'empreinte carbone totale d'une entreprise en moyenne, peut aussi être géré depuis sa solution, estime la société iSIBUY.

Lire aussiFacture électronique : la PME Axonaut revoit sa stratégie face au report de l'obligation

Entre ce contexte législatif et la montée en puissance de l'aspect environnemental, la startup toulousaine mise beaucoup sur sa levée de fonds de 10 millions pour continuer à gonfler son portefeuille clients, aujourd'hui composé « d'une centaine » de noms.

« Avec ce tour de table, notre objectif est de maintenir une croissance très forte, dans la continuité de celle de 2023. Ainsi, nous prévoyons notamment de doubler notre équipe dans les 12 prochains mois. Nous comptons développer notre réseau de distribution et nos intégrateurs partenaires », précise Mélanie Lehoux.

La jeune entreprise, qui emploie actuellement 30 collaborateurs, prévoit notamment de se déployer à l'international, alors que ce n'est que 10% de son activité pour le moment.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.