Changement de gouvernance au sein de l'association Tompasse. Julie de Cevins, directrice du développement durable de Daher, vient d'être nommée présidente du think tank réunissant une vingtaine de grands industriels de l'aéronautique, du spatial et des systèmes embarqués de la région Occitanie. Elle succède à Christophe Cador, président du leader de la peinture d'avions Satys, qui préside depuis le mois d'octobre le réseau toulousain de chefs d'entreprise le Cercle d'Oc.
Fondée en 2006, l'association Tompasse rassemble les principaux donneurs d'ordre de l'aérospatial implantés autour de Toulouse (Airbus, Thales Alenia Space, Liebherr, Latécoère...) mais aussi NXP pour les systèmes embarqués et Actia historiquement positionné dans l'automobile ainsi que l'IUMM et la CCI Occitanie. « Cette représentation très large nous permet d'avoir une vision assez précise des besoins des industriels pour développer leur activité et les emplois dans la région », souligne Julie de Cevins.
Le think tank se positionne comme un interlocuteur privilégié des partenaires régionaux (pouvoirs publics, pôles de compétitivité, instituts de recherche...). Un ancrage local qui apporte un mission complémentaire du Gifas, la fédération professionnelle à l'échelle nationale, et une vocation différente de l'association Space Aero, qui se concentre sur l'amélioration de la performance industrielle des PME/TPE de la filière aéronautique et spatiale.
De nouveaux métiers avec la décarbonation
L'association Tompasse, qui avait publié en 2021 un livre blanc avec des pistes pour le redécollage de la filière lourdement impactée par le Covid, entend notamment porter les besoins colossaux de main d'œuvre du secteur. Sous l'impulsion de la montée des cadences d'Airbus côté aéronautique et avec l'explosion du NewSpace du côté spatial, 10.000 recrutements par an pendant dix ans sont prévus en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine d'après des études menées par le pôle de compétitivité Aerospace Valley.
« Nous travaillons à la fois sur les besoins de formation actuels mais nous allons aussi indiquer aux acteurs publics, associations et centres de recherches les métiers indispensables dans les années à venir. Nous savons déjà qu'il y aura une forte demande dans l'optique de la décarbonation autour de la propulsion hybride et des systèmes électriques mais aussi en matière d'intelligence artificielle », indique Julie de Cevins.
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