Intelligence artificielle : Romaric Redon, futur patron du pôle ANITI ?

Suite à la publication d'un nouvel appel à manifestation d'intérêt par l'État pour faire émerger un réseau de pôles de rang mondial dans l'intelligence artificielle, l'institut Aniti se restructure. Le responsable de la feuille stratégique d'Airbus en matière d'IA pourrait devenir le futur directeur opérationnel de l'institut et succéder ainsi à Nicolas Viallet.
Nicolas Viallet devrait prochainement quitter son poste de directeur opération de l'institut Aniti, à Toulouse, spécialisé dans l'intelligence artificielle.
Nicolas Viallet devrait prochainement quitter son poste de directeur opération de l'institut Aniti, à Toulouse, spécialisé dans l'intelligence artificielle. (Crédits : Rémi Benoit)

Quatre ans après sa création, l'institut interdisciplinaire d'intelligence artificielle toulousain Aniti est face à un tournant de sa jeune histoire. Au-delà de 2024, cet institut interdisciplinaire 3IA voit son avenir s'inscrire en pointillé. Pour mémoire, cette structure, qui mêle financements publics et privés, a permis la création d'une vingtaine de chaires de recherche et une trentaine de collaborations avec des entreprises régionales. Aujourd'hui, cet institut, qui réunit 160 professionnels au quotidien, est parvenu à mobiliser une trentaine de millions d'euros avec l'ambition de faire de Toulouse une place forte de l'intelligence artificielle. Les mêmes structures existent à Paris, Nice et Grenoble.

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Mais l'État a décidé de lancer un nouvel appel à manifestation d'intérêt pour faire émerger des « pôles de recherche et de formation de rang mondial en intelligence artificielle ». Il remet ainsi en cause l'existence de ces instituts 3IA, évoquant une « première phase » de la stratégie française en matière d'intelligence artificielle. Sa volonté est ainsi de « construire un réseau d'au plus dix pôles académiques français de renommée internationale en intelligence artificielle et faire ainsi émerger des leaders internationaux en France ».

« Ainsi, le présent appel à manifestation d'intérêt s'inscrit en continuité de ces premiers pôles d'excellence, en prolonge le fonctionnement, en élargit la logique et les ambitions sous la marque d'un réseau « IA-Cluster », s'appuyant sur les acquis du réseau 3IA et en renforce l'ambition quant à la diffusion des usages de l'IA, de la formation des talents et de la notoriété internationale de ces derniers », précise l'Agence nationale de la Recherche.

Désormais, les quatre instituts 3IA ont jusqu'au 28 septembre pour répondre à l'AMI de l'État. Les autres projets, d'écosystèmes non labellisés, ont quant à eux jusqu'au 9 novembre prochain.

Pour monter son dossier, Aniti a recruté début septembre Romaric Redon comme coordinateur de la candidature. En cas de succès, il deviendra le futur directeur opérationnel du pôle, et prendra donc la succession de Nicolas Viallet en janvier 2024. L'université de Toulouse, qui a partagé cette nomination, Le 3IA, « construit actuellement un nouveau projet de formation, recherche et innovation, a pour ambition de se positionner comme un IA cluster de rang mondial », précise-t-elle.

Romaric Redon dispose de 24 ans d'expérience dans l'intelligence artificielle et est aujourd'hui le responsable de la feuille de route sur l'IA de l'avionneur européen Airbus. Aniti mise sa capacité à fédérer pour élargir la communauté d'Aniti et faire de Toulouse une place forte sur cette technologie. À condition que le projet de Toulouse soit retenu dans le futur AMI. Le contraire serait une véritable surprise, Aniti ayant obtenu une bonne évaluation à mi-parcours par le jury international qui l'avait distingué initialement.

« Le jury a préconisé de continuer Aniti et de maintenir ses subventions jusqu'en 2024. L'institut Aniti a été bien évalué et c'est justifié. Il y a eu beaucoup de publications scientifiques de prestiges grâce à ses travaux. Par ailleurs, il y a eu de belles collaborations industrielles, notamment avec Thales ou encore Airbus », commentait dans les colonnes de La Tribune il y a un an Philippe Raimbault, l'ancien président de l'université fédérale de Toulouse.

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