Législatives anticipées : Carole Delga et Michaël Delafosse, opposés à la NUPES, disent oui au Front Populaire

Opposés à la NUPES, la présidente de la Région Occitanie et le maire de Montpellier ont approuvé la nouvelle alliance des gauches, dénommée Front Populaire, pour ces élections législatives anticipées. En parallèle, la droite toulousaine rejette un éventuel accord avec le Rassemblement national.
Carole Delga, opposée à la Nupes en 2022, dit oui au Front Populaire pour les élections législatives anticipées.
Carole Delga, opposée à la Nupes en 2022, dit oui au Front Populaire pour les élections législatives anticipées. (Crédits : Rémi Benoit)

C'est un petit événement à gauche. La présidente socialiste de la Région Occitanie, Carole Delga, vient de prendre position à propos des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains. L'élue, à la tête de l'exécutif régional depuis 2016, a annoncé prendre position en faveur du Front Populaire, dans le cadre de ce scrutin, qui réunit La France Insoumise (LFI), le NPA, Place Publique, les Ecologistes, le Parti socialiste, Génération.s et le Parti communiste.

« Je dis oui au Front populaire qui change la vie des gens en actes. Un Front populaire ouvert et le plus large possible », a notamment déclaré sur le réseau social X l'élue régionale, avant de défendre sa position sur plusieurs antennes.

Lors des dernières élections régionales, en 2021, Carole Delga avait été la présidente sortante la mieux réélue de France, dans une triangulaire face au Rassemblement National, tout en se passant de certains partis politiques. Dans sa majorité actuelle, ne sont ainsi pas présents les Ecologistes (bien que des membres ou ex-membres de ce parti soient élus à ses côtés) et la France Insoumise. Un petit paradoxe à l'époque pour celle qui voulait, et qui veut toujours, une gauche unie face à la Macronie et aux extrêmes.

Dans cette logique, la présidente de Régions de France s'était opposée à la naissance de la Nupes, lors des dernières élections législatives de 2022, qui avait conduit à faire campagne sous une bannière commune le Parti socialiste et LFI. Hors de question pour Carole Delga qui, sur les premières semaines de campagne, avait alors soutenu ses propres candidats en Occitanie avant que la plupart ne se ravisse après de longues tractations avec les états majors de tous les partis concernés.

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« Une réponse de salut public »

Lors des récentes élections européennes, la présidente de la Région et ancienne maire d'une petite commune de Haute-Garonne avait soutenu pleinement la candidature de Raphaël Glucksmann (PS - Place Publique), arrivée troisième près de cinq points devant la liste LFI.

Le maire de Montpellier (PS), Michaël Delafosse, proche de Carole Delga et lui aussi défenseur de la candidature socialiste aux élections européennes, a pris le même chemin que celle-ci pour ces prochaines élections législatives anticipées.

« Tout doit être entrepris pour empêcher l'extrême-droite de gouverner. Dans ces circonstances graves, le nouveau Front Populaire est une réponse de salut public face à une urgence démocratique. Bâtir une union de la gauche la plus large possible, ce n'est pas se renier, c'est être à la hauteur de la situation présente (...) Je ne partage pas l'attitude provocatrice et les positions de certains élus de la France Insoumise mais je sais aussi qu'ils sont nombreux dans cette formation politique à ne pas se reconnaître dans les atteintes à la laïcité ou les dérives antisémites », a notamment déclaré le maire de Montpellier.

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La droite toulousaine contre l'accord avec le RN

De l'autre côté de l'échiquier politique, les réactions sont aussi au rendez-vous. Les élus locaux de Toulouse encartés Les Républicains ont publié un communiqué, mardi 11 juin, pour dénoncer l'accord de partis noué par leur président Éric Ciotti pour une alliance avec le Rassemblement national.

Candidat aux dernières élections régionales comme tête de liste en Occitanie et député du Lot, Aurélien Pradié a ainsi dénoncé cette initiative : « On est chez les dingues », a-t-il déclaré à son arrivée au bureau politique de son parti qui se tient à Paris en ce moment même.

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui a quitté Les Républicains car en désaccord avec la ligne politique défendue par Éric Ciotti, n'a pas non plus caché son désarroi. L'édile de la quatrième ville de France appelle à un rassemblement des socialistes à la droite, avec la majorité présidentielle.

Les députés sortants en Haute-Garonne

Hadrien Clouet (LFI), première circonscription de Haute-Garonne

Anne Stambach (LFI), deuxième circonscription

Corinne Vignon (Renaissance), troisième circonscription.

François Piquemal (LFI), quatrième circonscription.

Jean-François Portarrieu (Horizons), cinquième circonscription.

Monique Iborra (Renaissance), sixième circonscription.

Christophe Bex (LFI), septième circonscription.

Joël Aviragnet (PS), huitième circonscription.

Christine Arrighi (Ecologiste), neuvième circonscription.

Dominique Faure (Renaissance), dixième circonscription.

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