Dix PME toulousaines s'allient pour conquérir les acteurs du New Space

À Toulouse, dix PME et ETI de la filière spatiale ont créé un site internet commun pour vendre leurs produits et services à l'étranger, en ciblant les acteurs du New Space.
Dix entreprises du spatial ont décidé de s'unir autour du label Newspace factory pour exporter leurs produits.
Dix entreprises du spatial ont décidé de s'unir autour du label Newspace factory pour exporter leurs produits. (Crédits : Rémi Benoit)

Elles sont moins connues que les grands donneurs d'ordre tels qu'Airbus et Thales. Pourtant, ces entreprises prospèrent depuis des décennies dans la filière spatiale toulousaine. Pour faire face à l'essor du marché des constellations de petits satellites, dix PME et ETI ont décidé de s'unir autour du label Newspace factory pour faire connaître leur savoir-faire à l'international. La première brique de cette alliance coordonnée par le pôle de compétitivité Aerospace Valley est un site internet commun (newspace-factory.com).

"Chaque société y met en avant son catalogue de produits et services innovants à destination des acteurs du New Space. On y trouve presque tout ce qui est nécessaire pour faire un satellite : des antennes, de la propulsion électrique, des calculateurs, des simulateurs de constellation...", décrit Ludovic Daudois, directeur général de Comat.

Cette société fondée il y a plus de 40 ans a créé sa startup pour commercialiser un système de propulsion électrique à destination des micro et nanosatellites. À ses côtés, figurent la startup Anywaves qui conçoit des antennes miniatures imprimées en 3D à destination des petits satellites, la PME Syntony créatrice d'un récepteur GPS fonctionnant même dans le métro ou encore Nexeya en train de lancer avec le Cnes une constellation de nanosatellites "Made in France". Les autres membres du label sont Callisto, CS (logiciels et applications pour le spatial), ECA Group (segments sol), EREMS (test d'équipements), Mécano ID (sous-systèmes spatiaux mécaniques et thermiques) et Trad (expert des effets des radiations spatiales).

Une alliance à 300 millions d'euros de CA

"Il s'agit d'entreprises qui ne sont pas concurrentes même si certaines activités sont communes. Ces entreprises ne sont pas des grands groupes mais plutôt des PME et des ETI. Elles pèsent 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, emploient 500 personnes et ont contribué à 250 projets spatiaux (dont OneWeb, Iridium, Rosetta, ndlr)", relève Grégory Pradels, responsable de la Newspace Factory au sein du pôle Aerospace Valley.

Parmi les marchés visés, bien sûr les États-Unis où est née une grande partie des acteurs du New Space, mais aussi l'Europe, la Chine, l'Inde et même certains pays d'Afrique. Outre ce site internet, d'autres actions collectives ont été lancées.

Pour la première fois en 2018, une poignée d'entreprises toulousaines avait fait stand commun pour le salon du satellite de Washington. Une initiative qui sera réitérée cette année pour cet événement mais aussi pour Paris Space Week, le Space Forum au Luxembourg ou encore le SmallSat de Logan (États-Unis). "Les entreprises de Newspace factory participent à des rendez-vous B2B avec des acteurs du New Space. Nous avons déjà reçu un groupe chinois et le 15 mars Comat reçoit l'Allemand OHB", précise Grégory Pradels.

De bon augure pour l'avenir de toute une filière très implantée à Toulouse.

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