RER métropolitain à Toulouse : le département de Haute-Garonne veut des avancées rapides

Le Département de la Haute-Garonne veut débloquer le projet de RER métropolitain à Toulouse, aujourd'hui au point mort. Elle demande la création rapide d'une société de projet et insiste sur sa capacité à financer un tel projet, aux cotés de l'État notamment. Les détails.
Sébastien Vincini veut faire avancer le projet de RER métropolitain à Toulouse.
Sébastien Vincini veut faire avancer le projet de RER métropolitain à Toulouse. (Crédits : Conseil départemental Haute-Garonne)

C'est une sortie qui témoigne, peut-être, d'une certaine impatience. Le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini, a demandé, par communiqué des avancées concrètes et rapides sur le projet de SERM à Toulouse (Service Express Régional Métropolitain), aussi appelé RER métropolitain.

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« Mardi 17 octobre, les élus départementaux réunis en session, ont voté une résolution pour la création d'une structure publique partenariale ayant pour objet de porter le développement du Service Express Régional Métropolitain (SERM), comme cela a été fait pour la LGV et le GPSO. Cette structure de financement pourrait associer l'État, la SNCF, Tisséo, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) concernées, le Conseil régional d'Occitanie et le Conseil départemental de la Haute-Garonne », a fait savoir la collectivité par communiqué.

Néanmoins, l'État a déjà fait savoir que chaque projet de RER métropolitain devrait faire l'objet d'une société de projet dédiée, sous l'égide de la société du Grand Paris Express. Seulement, la sortie de Sébastien Vincini n'est pas anodine. Dans les coulisses, le nouveau président du Département ne comprend pas que cela n'avance pas plus vite.

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Surtout, le membre du PS souhaite que son mandat soit incarné par un grand projet. Son prédécesseur, Georges Méric a beaucoup oeuvré sur la troisième ligne de métro à Toulouse et le projet de LGV entre Toulouse et Bordeaux. Sébastien Vincini souhaite que sa boussole des mobilités soit ce projet de RER métropolitain à Toulouse.

« Le Département n'a aucune compétence en matière de transports, mais nous avons une compétence en aménagement du territoire. Et surtout une capacité d'investissement. Nous sommes prêts à participer au financement pour la mise en place rapide de ce SERM », écrit l'élu départemental.

Entre les lignes, il faut comprendre que "sa" collectivité a les moyens financiers pour ce projet, contrairement à ses partenaires privilégiés sur le sujet, à savoir Toulouse Métropole, bloquée par le financement de la troisième ligne de métro et le conseil régional d'Occitanie qui flèche ses investisseurs ailleurs en attendant la concrétisation des AFNT.

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L'État doit être au rendez-vous pour le Département

Sébastien Vincini souhaite un « big-bang des mobilités », mais pas tout seul. En plus des collectivités, il souhaite que l'État mette davantage d'argent dans ces projets de SERM.

« Les élus départementaux demandent aussi un engagement prospectif plus important de l'État sur le volet financier, en investissement mais également pour financer le fonctionnement du SERM (...) Nous serons attentifs aux montants dédiés à ces projets par le gouvernement qui se doivent d'être à la hauteur des enjeux. Les 700 millions d'euros annoncés dans le cadre des volets mobilités des Contrats de Plan État-Région ne peuvent être qu'une amorce », a-t-il ajouté.

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Un avis sans aucun doute partagé par beaucoup. Il y a quelques semaines, dans les colonnes de La Tribune, l'association Rallumons l'Étoile, qui porte ce projet de RER métropolitain, avait dénoncé cet effet d'annonce et sa faible somme. Si cela reste ainsi, le projet de Toulouse pourrait espérer au mieux une cinquantaine de millions d'euros de subventions, alors que le projet est évalué à au moins un milliard d'euros avec le scénario le moins ambitieux.

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À l'heure actuelle, les collectivités locales concernées ont convenu, avec l'aval du préfet de région, d'approfondir les études autour de ce projet menées par SNCF Réseau. Toutes, sous l'égide du préfet, doivent se retrouver à nouveau pour une nouvelle réunion fin 2023 voire début 2024. Mais Sébastien Vincini est clair dans ses intentions : nous ne pouvons plus perdre de temps, prévient-il.

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