LGV Toulouse-Bordeaux : Guy Kauffmann futur directeur du projet

Comme annoncé par le préfet d'Occitanie, nouveau coordinateur de la LGV Toulouse-Bordeaux, un directeur de projet va être nommé prochainement. Selon des informations de La Tribune, il s'agit de Guy Kauffmann. Les détails.
La LGV Toulouse-Bordeaux va bientôt connaître son directeur de projet.

"En 2017, le gouvernement avait signé l'avis de décès de la LGV Bordeaux-Toulouse", tient à rappeller Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de la Métropole. L'édile fait référence aux propos du président de la République, Emmanuel Macron, disant vouloir privilégier les "transports du quotidien" durant son mandat.

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Mais depuis quelques mois, le projet de ligne à grande vitesse entre la capitale d'Occitanie et celle de Nouvelle-Aquitaine semble se remettre sur les rails, au point de connaître des avancées décisives. Au début du mois de septembre, le préfet de Haute-Garonne et d'Occitanie, Étienne Guyot, s'est vu confier par le Premier ministre Jean Castex une mission de coordination en faveur de la mise en oeuvre de cette future ligne ferroviaire.

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"Comme j'avais dit au Premier ministre lors de notre rencontre d'août 2020, c'est une idée qui ne lui coûte pas un centime ! (...) Jusqu'à présent, c'était le préfet de Bordeaux le coordinateur mais il ne coordonnait plus rien, il ne faisait aucune réunion", témoigne Jean-Luc Moudenc.

Par ailleurs, celui qui a l'expérience pour ce type de mission - il a mené le chantier du Grand Paris Express au cours de son parcours professionnel - va former un duo avec un haut fonctionnaire pour mener à bien ce nouveau chantier, selon des informations de La Tribune.

Un parcours dans les collectivités locales

Au cours d'une récente interview accordée à La Dépêche du Midi, le préfet Étienne Guyot n'a pas caché cette arrivée prochaine. "Un directeur de projet va d'ailleurs être nommé dans les quinze prochains jours", a-t-il déclaré au quotidien régional le 14 septembre. Selon nos informations, il s'agirait de Guy Kauffmann. L'homme deviendrait ainsi le bras droit d'Étienne Guyot sur ce projet de LGV Toulouse-Bordeaux.

L'homme n'a aucun fait de service dans la région Occitanie. S'il se présente aujourd'hui comme un chargé de mission au sein du ministère de la Transition écologique, l'homme de 59 ans sort d'une expérience de dix ans comme directeur général des services au sein du conseil départemental du Val d'Oise. Il est également le co-auteur du livre "L'économie de la connaissance", aux éditions de L'aube.

À noter qu'au cours de son parcours, Guy Kauffmann a été le directeur d'une filiale commerciale chez Renault, mais il a aussi travaillé à la direction du budget au sein du ministère des Finances, avant de devenir directeur adjoint en charge des infrastructures pour le département des Hauts-de-Seine.

Le temps est compté

Des expériences qui lui seront plus qu'utiles pour mener à bien ce dossier complexe d'une LGV entre Toulouse et Bordeaux.

"Il va être la cheville ouvrière de ce dossier. C'est lui qui va discuter avec les collectivités locales pour définir le périmètre géographique des futures taxes qui vont alimenter le chantier. Il devra aussi travailler avec Matignon et Bercy sur le sujet. Ce seront six mois intenses", commente une source proche du dossier.

Le timing est effectivement serré pour le duo Guyot-Kauffmann, mais aussi pour les collectivités locales concernées (les Métropoles de Bordeaux et Toulouse et les deux conseils régionaux dont elles dépendent). Ils n'ont que six mois, jusqu'en avril 2022 sur le plan législatif, pour donner officiellement naissance à la société de projet dédiée.

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Celle-ci devra réunir un budget total d'environ 10 milliards d'euros, avec 4,1 milliards d'euros apportés par l'État et deux par l'Union européenne, le reste étant à la charge des collectivités locales concernées. Pour alimenter la part de ces dernières, deux pistes se dégagent, à savoir une taxe spéciale sur les bureaux comme ce qui se fait en Île-de-France pour financer son Grand Paris Express et une nouvelle répartition de la TICPE (taxe sur l'essence). Cette fiscalité spécifique doit ainsi permettre de financer les deux tiers de l'emprunt. Le tiers restant devra être partagé entre les collectivités territoriales intéressées et l'État, en tout cas c'est ce qui est en tout cas espéré en Occitanie.

Un montage financier qui devrait permettre de lancer le chantier à l'horizon 2023-2024 pour une mise en service au mieux en 2030.

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