Fondée en avril 2017 par Franck Taverriti et Nicolas Fabries, l'entreprise toulousaine Makiba est engagée dans une démarche visant à améliorer la qualité de vie au travail gâce au mobilier. Elle conçoit des postes de travail (bureaux, tables de réunion, etc) actifs, motorisés, électriques et réglables en hauteur. Équipés d'une commande électrique, ils permettent d'alterner les positions, en passant d'un mode assis à debout et vice versa. L'idée est d'éviter aux travailleurs de rester assis toute la journée et limiter ainsi les comportements sédentaires.

"Notre mobilier s'adapte à la taille de l'utilisateur qu'il soit assis ou debout. Il peut descendre très bas pour les plus petits et monter très haut pour les plus grands. Un simple double clic sur la commande permet de passer d'une position à l'autre, de façon rapide et silencieuse. Il est équipé d'un système d'alerte visuelle, qui rappelle à la personne qu'il est temps de se lever lorsqu'elle passe plus d'une heure assise, en passant du vert au rouge. Le bureau réglable en hauteur a des vertus médicales. Il permet, entre autres, d'éviter les problèmes musculaires et améliorer l'oxygénation du cerveau" explique Nicolas Fabries, cofondateur de Makiba.

Les différents meubles électriques Makiba sont équipés d'une commande (Crédits : Makiba).

Récemment, la société a développé un bureau pour enfant "qui accompagne" celui-ci de ses 6 ans jusqu'à l'âge adulte durant la totalité de sa scolarité. Il est équipé du contrôle parental ainsi que d'un détecteur de collision.

La gamme de mobiliers Makiba est labellisée "Made in France". Pour un bureau individuel, le prix de vente public est fixé entre 800 et 900 euros hors taxe et jusqu'à 1 500 euros pour une table de réunion.

"L'ensemble de nos plateaux, la partie supérieure des bureaux, ainsi que nos pièces mécaniques sont fabriqués en Occitanie, autour de Toulouse", précise Nicolas Fabries.

Conquérir le marché français

Pour commercialiser ses solutions haut de gamme, Makiba passe par des distributeurs. Elle dispose ainsi d'un réseau composé d'une dizaine de spécialistes de l'aménagement d'espace et du mobilier ainsi que de l'ergonomie. Ils sont principalement basés "dans le sud de la France", tels que Odos par exemple. En 2020, l'entreprise a pour objectif d'étendre ce réseau en signant des contrats avec une trentaine de nouveaux partenaires sur le reste du territoire français. Elle souhaite être présente "chez deux ou trois revendeurs par grande ville française".

"Nous avons beaucoup de choses à faire en France sur ce marché qui est tout juste naissant ici mais déjà très mature dans des pays comme le Danemark, la Suède ou encore l'Allemagne", détaille Franck Taverriti, l'autre cofondateur.

Le concepteur de mobilier actif vient de boucler, en janvier, la signature de deux contrats avec des donneurs d'ordres de la région toulousaine, afin de les équiper chacun de 45 et 120 postes de travail 100 % électriques.

En 2019, Makiba a réalisé un chiffre d'affaires de 180 000 euros. En 2020, elle souhaite le voir augmenter pour atteindre entre 450 000 à 500 000 euros. Aujourd'hui, seuls les deux associés travaillent au développement de l'entreprise depuis le siège social situé à Labège. Une fois qu'ils auront augmenté leur chiffre d'affaires, ils envisagent d'embaucher du personnel sur les volets design et conception de produits, communication ainsi que suivi de vente.