Une nouvelle fois, Toulouse Métropole refuse l'encadrement des loyers sur son territoire car elle juge le dispositif "inadapté". C'est en tout cas les conclusions de la commission de travail sur le sujet mise en place par le président de la Métropole Jean-Luc Moudenc au tout début de l'été.
"Au regard des critères énoncés par le dispositif expérimental de l'encadrement des loyers, des dispositifs existants et des échanges avec les participants au groupe de réflexion, nous estimons qu'il n'est pas opportun de mettre en œuvre, du moins dans l'immédiat, ce dispositif d'encadrement sur le territoire de la Métropole. Nous demeurons, néanmoins, vigilants quant à l'évolution de la situation du marché locatif local", ont déclaré dans un communiqué commun Jean-Luc Moudenc, Karine Traval-Michelet (vice-présidente de la Métropole en charge du logement) et Franck Biasotto (l'adjoint au maire de Toulouse en charge de ce même portefeuille).
Même si Toulouse ne se situe qu'au 9ème rang des agglomérations, hors Paris, dans le classement du coût du logement, il a été observé une augmentation des prix dans le marché de la location et également sur celui de la propriété.
Un enjeu de campagne ?
Pour autant, selon la commission de travail, les quatre critères analysés font croire qu'il n'est pas nécessaire d'instaurer ce dispositif.
"L'écart des loyers entre le secteur public et le secteur privé tend à se réduire sur Toulouse Métropole (...) Le niveau de loyer médian privé est moins élevé sur notre territoire par rapport à d'autres villes et il évolue faiblement depuis plusieurs années (...) Toulouse Métropole a un taux de logements construits sur les cinq dernières années très élevé (...) et, Toulouse Métropole a inscrit dans son PLUi-H une production ambitieuse de 7000 logements en moyenne par an sur la période 2020-2025", argumentent les élus.
Malgré les faits, cette décision à trois mois des prochaines élections municipales à Toulouse risque d'alimenter les débats. Si le maire sortant ne se dit pas favorable à une telle démarche, tout comme Quentin Lamotte (RN), c'est tout le contraire pour les candidats de la gauche. Nadia Pellefigue, Antoine Maurice et Pierre Cohen, ont promis publiquement son application en cas d'alternance politique dès mars 2020.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !