Occitanie Invest, un rendez-vous pour attirer les investisseurs

22 entreprises régionales vont tenter en quelques minutes de convaincre des investisseurs de les soutenir financièrement à l'occasion de la 14e édition d'Occitanie Invest (ex-Midinvest) qui se tiendra le 14 novembre prochain au Centre Diagora de Labège. La Région Occitanie vise désormais une professionnalisation de la convention d'affaires.
61 millions d'euros ont été levés par 134 entrepreneurs depuis 2007 par le biais de cet événement.

Six minutes pour convaincre des investisseurs. Voilà le défi lancé à 22 entreprises qui participeront le 14 novembre à la 14e édition de la convention d'affaires Occitanie Invest (ex-Midinvest) qui se déroulera à Diagora à Labège. L'événement a reçu 149 dossiers de candidature, mais seulement 105 étaient exploitables (contre 63 en 2016). Alors que 80% des candidats venaient de l'ex-région Midi-Pyrénées l'an dernier, leur provenance est plus équilibrée cette année. 57% viennent de l'ouest de l'Occitanie et 43% de l'ex-région Languedoc-Roussillon.

Les candidats retenus ont bénéficié d'un accompagnement pendant un mois et demi pour bien se présenter face à leurs potentiels futurs partenaires.

"Il faut les aider à cibler leurs propos. Il y a des porteurs de projets avec des idées intéressantes, mais qui ne savent pas se présenter face à des investisseurs. Il faut savoir susciter l'intérêt", commente Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du Développement économique, de la recherche, de l'innovation et de l'enseignement supérieur.

Avoir des projets de meilleure qualité

Le dispositif d'Occitanie Invest a déjà montré son efficacité : 61 millions d'euros ont été levés par 134 entrepreneurs depuis 2007 par le biais de cet événement. Tout l'enjeu réside maintenant dans la qualité des projets présentés.

"Nous avons l'ambition d'avoir plus de candidats pour faire une sélection plus exigeante et monter en terme qualitatif. C'est une question de crédibilité pour que les investisseurs ne nous voient pas comme une seconde zone", selon Nadia Pellefigue.

Les organisateurs sont notamment plus sélectifs quant à la maturité des dossiers. 82% des entreprises retenues ont moins de cinq ans. Dans le cas d'un dossier manquant de maturité, il n'est pas rejeté, mais il est orienté vers Montpellier Capital Risque. Cet événement similaire est organisé six mois après, le temps pour l'entreprise de présenter des améliorations après avoir suivie une préparation intensive de trois mois. La réciprocité existe aussi vers Occitanie Invest.

"Les entreprises bénéficiaires sont toutes de la région Occitanie, mais notre intérêt est de faire venir des investisseurs de tous les horizons" précise la vice-présidente de la Région. Ils seront près de 90 pour l'événement dont CapHorn Invest.

En parallèle d'Occitanie Invest, la Région Occitanie et son agence de développement économique Ad'Occ organisent le Salon de l'entreprise les 14 et 15 novembre à Diagora-Labège. Pour la sixième année consécutive, ces deux rendez-vous sont organisés simultanément afin de rassembler l'écosystème de la création, du financement, et du développement des entreprises.

Un nouveau dispositif, pour plus d'investissements ?

Pourquoi ? Attirer des investisseurs en Occitanie est un enjeu en matière d'emplois locaux. Récemment, la Région Occitanie a d'ailleurs adopté le contrat Occitanie Attractive, qui vise à renforcer l'attractivité de la grande région auprès des investisseurs nationaux et internationaux. Ce dispositif qui entre dans le cadre de la Stratégie régionale pour l'emploi et la croissance de la Région Occitanie prévoit d'étoffer l'offre d'accompagnement des entreprises que propose la Région et l'agence Ad'Occ.

L'idée étant notamment de mieux coordonner les services pour apporter une réponse "complète, qualitative et différenciante, qui sera déterminante pour l'entreprise lors de son choix d'implantation sur le territoire", explique la Région. "Nous faisons un package pour ne pas multiplier les interlocuteurs et simplifier l'arrivée des investisseurs", résume Nadia Pellefigue.

En échange d'un soutien financier, l'institution régionale attend des engagements en matière d'emploi avec la création d'au moins 20 CDI pour les PME. Un minimum qui est porté à 50 pour les grandes entreprises.

En 2017, les investisseurs étrangers venaient essentiellement des Etats-Unis, d'Allemagne ou d'Italie. Mais l'Occitanie attire également 33% des investissements marocains, 23% des investissements chinois et 13% des investissements japonais qui décident de miser sur la France.

Lire aussi : Des entreprises occitanes s'envolent pour le Japon

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