Airbus : 500 postes à sauver à Toulouse, le plan social terminé à Nantes et Saint-Nazaire

Airbus est en passe de solder son plan social qui prévoyait à l'origine 4.248 suppressions de postes en France. À la mi-décembre, il ne reste plus que 500 postes en sursis à Toulouse. Sur les sites de Nantes et Saint-Nazaire, le PSE est terminé sans avoir eu recours aux licenciements grâce à un usage massif de l'activité partielle de longue durée. "Le plan d'adaptation est en bonne voie de réussite", se félicite la direction dans un mail adressé aux salariés.
Il reste 565 postes à sauver sur les sites d'Airbus à Toulouse et Blagnac.
Il reste 565 postes à sauver sur les sites d'Airbus à Toulouse et Blagnac. (Crédits : Rémi Benoit)

Comme le révélait La Tribune le 12 octobre, le plan social d'Airbus devrait se solder sans licenciement sec. Pour rappel, le donneur d'ordre avait annoncé début juillet 4.248 suppressions de postes au niveau de sa branche avions en France.

"Le plan d'adaptation que nous avons lancé il y a moins de six mois est en bonne voie de réussite, se félicitent Donald Fraty, DRH France d'Airbus et Patrick Piedrafita, président d'Airbus Opérations SAS dans un mail adressé aux salariés le 17 décembre. Nous pouvons dire aujourd'hui que grâce à l'APLD (l'activité partielle de longue durée), les fonds CORAC pour la recherche et l'innovation, les départs volontaires liés aux mesures d'âge mais aussi de création, reprise d'entreprise, de réorientation professionnelle, de formation qualifiante et de mobilité interne, nous approchons de l'objectif."

Sur les sites de Nantes et de Saint-Nazaire, le plan social est officiellement terminé.

"L'activité partielle de longue durée a permis là-bas de sauver une grande partie des emplois car ce sont avant tout des usines. À Saint-Nazaire, sont fabriqués les pointes avions et les tronçons centraux des avions et à Nantes sont produits les caissons voilures. 80% des salariés vont être mis en activité partielle. Il y a eu également une centaine de départs volontaires sur chacun des deux sites", indique Florent Veletchy, délégué syndical central CFTC.

565 postes à solder, les départs volontaires étendus à fin février

Sur les sites de Toulouse et de Blagnac, "il reste encore environ 10% des solutions à trouver", calcule la direction d'Airbus. "En conséquence, la décision a été prise en accord avec nos partenaires sociaux, de prolonger la période de volontariat jusqu'à la fin du mois de février pour ces deux sites", ajoute-t-elle.

Airbus estime qu'il reste 565 postes en jeu dans la Ville rose alors que le PSE prévoyait à l'origine 3.378 suppressions d'emplois. Ce chiffre communiqué par la direction ne tient pas compte des congés pour convenance personnelle et des prêts de personnel.

La jauge a pu être réduite grâce à l'APLD (896 postes sauvés) et les aides du Corac pour penser l'avion décarboné (509 postes). Il faut aussi ajouter les départs en retraite (plus d'un millier de personnes) et les autres dispositifs avec des aides à la création d'entreprise ou des départs volontaires (350 salariés concernés). Certains collaborateurs en profitent pour prendre une autre voie. "Je connais quelqu'un qui a décidé de quitter Airbus pour ouvrir son salon de tatouage, une vraie passion pour lui. Une autre veut devenir sophrologue", illustre Florent Veletchy. Direction et syndicats ont été surpris par l'ampleur des volontaires pour quitter le groupe. "On va peut-être devoir gérer la frustration de ceux qui voulaient partir mais dont la demande n'a pas été validée", poursuit le délégué de la CFTC.

À ce sujet, Donald Fraty et Patrick Piedrafita mettent l'accent sur l'importance de la mobilité interne.

"La mobilité interne, en particulier sur les postes tertiaires, est l'enjeu absolu de la réussite du plan. L'équation à résoudre est assez simple sur le papier : nous avons des postes à supprimer dans certaines fonctions sur le site de Blagnac et, bonne nouvelle, des postes à pourvoir dans d'autres. La réalisation en est plus complexe, car certains départs volontaires sont aujourd'hui bloqués par manque de demandes de mobilités dites de substitution", précisent-ils.

Si à fin février, il reste des postes menacés à Toulouse, la période de volontariat pourrait encore être étendue d'un mois mais les syndicats sont confiants sur l'atteinte de l'objectif avant cette échéance. "Le rythme des validations de dossiers de départs volontaires est très soutenu. Si on nous avait dit que ça se passerait comme ça, on aurait tous signé dès le mois de juillet", conclut Florent Veletchy.

À noter également que l'APC avec un gel des salaires évoqué par la direction à la rentrée ne semble plus nécessaire pour sauvegarder les emplois en France.

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