"Nous sommes en train d'arriver au terme de la négociation. En ce qui concerne Force Ouvrière, elle est terminée. Nous avons une réunion de relecture lundi matin sur l'accord sur le PSE et un texte sur l'activité partielle de longue durée. Les discussions en cours devraient permettre la signature d'un accord lundi dès l'issue de la réunion ou au plus tard dans la soirée", indique Dominique Delbouis, coordinateur Force Ouvrière d'Airbus Group, vendredi 9 octobre à La Tribune.
Le syndicat Force ouvrière est majoritaire au sein de l'avionneur européen et donc cette annonce ouvre de fait la voie à la signature des textes. Au début du mois, les deux autres syndicats représentatifs, la CFE-CGC et la CFTC, avaient fait savoir dans plusieurs médias qu'ils étaient prêts à signer un accord. Mais Force ouvrière avait refusé les textes alors présentés par la direction craignant l'émergence d'un "Airbus à deux vitesses".
Il était prévu alors que l'accord sur l'activité partielle de longue durée (APLD) ne s'applique qu'à 30 % de ses effectifs, ces derniers devant rogner sur plusieurs avantages sociaux (congés, etc). "Ce texte crée de la confusion entre le besoin d'activité partielle pour faire face à la baisse des charges de travail et la volonté de renforcer la compétitivité en allégeant les coûts d'Airbus", avait indiqué FO dans un tract diffusé mardi 6 octobre. Le syndicat communiquera lundi les détails des accords proposés à la signature.
5 000 suppressions de postes annoncée à l'origine
Pour mémoire, Airbus avait annoncé le 30 juin la suppression de 5 000 suppressions de postes en France. Toulouse concentre la majeure partie du plan social, avec 2 398 postes menacés dans les usines au niveau d'Airbus Opérations (17% des effectifs) et 980 emplois touchés au siège (11% des effectifs).
Par ailleurs, l'avionneur a présenté le 21 septembre aux syndicats un projet d'accord de performance collective (APC) qui suggère un gel des salaires et une révision de plusieurs avantages sociaux : compte épargne-temps, indemnité de retraite, etc.
Dans une lettre adressée aux salariés le 11 septembre et révélée par La Tribune, le CEO d'Airbus, Guillaume Faury, évoquait "une crise plus profonde et plus longue que ne le laissaient supposer les précédents scénarios" et indiquait qu'il lui semble "peu probable que les départs volontaires suffiront". Or, les licenciements secs restent depuis le début des négociations "une ligne rouge" pour les syndicats, qui avaient affiché ce mot d'ordre lors d'une manifestation début juillet à Toulouse avec plusieurs milliers de salariés.
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