C'est un changement historique dans le paysage toulousain. La nouvelle banque SG Courtois, née de la fusion de la Banque Courtois et de Société Générale, vient d'annoncer aux salariés son souhait de déménager la direction régionale de son siège historique situé en plein centre-ville de Toulouse vers le quartier Jolimont. Dans la Ville rose, la Banque Courtois est une véritable institution fondée en 1760 et qui avait pris ses quartiers depuis des décennies rue de Rémusat.
Matérialiser le passage à la nouvelle banque
Hélène Sauvan, directrice de SG Courtois à Toulouse et en Occitanie souhaite avec ce déménagement notamment « matérialiser » le passage de Courtois à cette nouvelle banque. « Actuellement, la délégation régionale SG Courtois est répartie entre deux immeubles dans les locaux qui sont très anciens. Avec cette nouvelle marque, nous voulons donner une connotation à la fois moderne et améliorer les conditions de travail des collaborateurs », plaide-t-elle.
Le projet fera l'objet d'un vote consultatif auprès des salariés fin novembre. Ensuite, la nouvelle direction régionale devrait prendre ses quartiers dès la fin de l'été 2024 dans un immeuble en construction dans l'écoquartier Guillaumet à Jolimont, au nord de Toulouse et visible depuis le métro aérien. La banque disposera de 2.800 m2 de bureaux en louant quatre des cinq étages de ce nouveau bâtiment. De quoi accueillir les 140 salariés de la direction régionale. Côté accessibilité, Hélène Sauvan met en avant que le nouveau siège sera « à trois stations du Capitole avec la ligne A du métro ». Que deviendront les bâtiments du siège de la rue Rémusat après cette transformation ? Pour l'instant, la direction indique que des réflexions sont en cours et que rien n'est acté.
Refonte des agences à Toulouse
Ce changement symbolique n'est pas le seul que prépare la banque dans le cadre de la fusion des réseaux Société Générale et Banque Courtois. Dès la présentation du projet, la Société Générale a annoncé vouloir passer de 2.100 à 1.500 agences d'ici à 2025, soit une suppression de 600 agences en France. « Dans toutes les régions, au minimum dans 60% des cas, l'agence Crédit du Nord est à moins d'un kilomètre de l'agence Société Générale. Nous serons capables à la fois de réduire le nombre d'agences et de rester dans le même nombre de villes », affirmait notamment Sébastien Proto, alors encore directeur général adjoint en charge des réseaux.
Sur le réseau SG Courtois, une première vague de regroupement d'agences a été réalisée cette année avec la suppression de dix agences Banque Courtois (dont Montauban, Millau et Saint-Girons) et huit agences Société Générale (dont Aucamville, Saint-Gaudens et Revel) qui représentent 87 postes en moins en octobre 2023 (dont 38 pour le seul réseau Banque Courtois). En 2024, une refonte importante des agences toulousaines va être réalisée tant la superposition des deux réseaux est importante (voir notre carte ci-dessous). « SG Courtois disposera de 35 agences sur l'agglomération toulousaine avec 10 regroupements d'agences », indique Hélène Sauvan.
À Toulouse, les 18 salariés de l'agence du siège historique de Courtois seront regroupés avec leurs confrères de Société Générale dans une nouvelle agence de 25 collaborateurs. « Nous avions deux agences emblématiques en centre-ville et nous avons fait le choix de réunir les équipes Rue de Metz dans une agence qui va être totalement revue avec des travaux considérables qui commencent la semaine prochaine pour durer à peu près neuf mois », précise Hélène Sauvan.
Cette agence accueillera les clients particuliers, patrimoniaux et professionnels. Les clients professionnels des TPE (très petites entreprises) de Courtois seront eux accueillis à l'espace pro de l'ancienne agence Société Générale boulevard Carnot. En revanche, l'agence Courtois Saint-Etienne est maintenue et regroupera « les professions libérales haute gamme ».
Les mobilités internes privilégiées
D'ici fin 2025, l'effectif SG Courtois en Occitanie doit passer de 1.690 à 1.535 postes dont 700 collaborateurs sur la métropole toulousaine et environ 600 à Montpellier. « Il n'y aura pas de départs contraints car les départs naturels suffiront. D'ailleurs, nous continuons à recruter en externe pour combler les besoins. Pour les collaborateurs, c'est finalement de nombreuses opportunités avec de nouveaux métiers et des possibilités de mobilités géographiques pour ceux qui le souhaitent », indiquait fin mars dans un entretien à La Tribune Hélène Sauvan.
Aujourd'hui, la direction reste confiante sur la réalisation de ce zéro départ contraint. « Nous faisons actuellement essentiellement du recrutement interne qui représente 80% des solutions, glisse le DRH de la banque Courtois Charly Pires. Ce qui ne nous empêche pas de continuer à recruter. Nous sommes à date à 70 recrutements sur la région Occitanie.»
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