Thales Alenia Space lance à Toulouse et Turin un accélérateur pour la nouvelle économie spatiale

À la veille des Assises du NewSpace, Thales Alenia Space annonce la création du Space Business Catalyst, un accélérateur de startups et de projets internes, hébergé à la fois sur ses sites de Toulouse et Turin. Vincent Clot, directeur Open Innovation du géant européen, détaille pour La Tribune les contours de ce projet qui est une grande première pour un industriel du spatial.
Thales Alenia Space annonce la création du Space Business Catalyst, un accélérateur de startups et de projets internes, hébergé à la fois sur ses sites de Toulouse et Turin.
Thales Alenia Space annonce la création du Space Business Catalyst, un accélérateur de startups et de projets internes, hébergé à la fois sur ses sites de Toulouse et Turin. (Crédits : Thales Alenia Space)

Avec l'essor du NewSpace, le spatial européen est en pleine ébullition. L'arrivée d'une multitude de nouveaux acteurs a vu naître en parallèle tout un écosystème d'accompagnement de ces startups du spatial entre le programme Blast porté par Starburst, l'Onera, la SATT Paris-Saclay et l'Ecole Polytechnique ou celui de SpaceFounders dont la branche française est une filiale du CNES.

« Thales Alenia Space devient le premier industriel du spatial à héberger sur site un programme d'accélération aussi resserré. Même aux États-Unis, nous n'avons pas identifié de programme équivalent chez Boeing ou Lockheed », annonce Vincent Clot, directeur Business & Open Innovation chez le géant européen, à la veille des Assises du NewSpace, qui se tiennent les 5 et 6 juillet à Paris.

Un programme de six mois hébergé à Toulouse et Turin

Baptisé Space Business Catalyst, l'accélérateur va occuper 400 m2 entre le siège social pour la France de Thales Alenia Space à Toulouse et son site industriel de Turin. Il sera ouvert à la fois aux startups et aux projets d'intraprenariat avec l'ambition de suivre une dizaine de projets sur une période de six mois renouvelable.

« Thales Alenia Space dispose déjà depuis 2014 d'un programme d'intrapreneuriat qui a suivi une dizaine de projets en pré-incubation. L'un d'eux a débouché sur le projet de Space Edge Computing pour lequel nous mènerons en fin d'année une démonstration avec Microsoft sur la Station spatiale internationale. Un autre projet d'intraprenariat dédié aux petits satellites géostationnaires a été le précurseur de notre gamme de satellites flexibles SpaceInspire. Côté startups, le groupe a engagé dans une nouvelle stratégie d'innovation ouverte depuis 2018 et est entré en contact avec 700 startups à travers le monde dont des partenariats stratégiques avec Axiom, Blacksky, Space Cargo, Omnispace, Kinéis, Anywaves... », recontextualise Vincent Clot.

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Avec Space Business Catalyst, Thales Alenia Space veut nouer des contacts plus réguliers avec les startups. « Plutôt que de caler une seule réunion avec une startup, l'idée est de lui proposer de détacher deux ou trois collaborateurs pendant plusieurs mois pour imaginer ensemble une future collaboration. Au-delà de l'expertise technique, nous voulons offrir un accompagnement commercial, du support relationnel et puis la possibilité d'investir dans le capital de la société en fin de programme », poursuit-il.

À la différence aussi que les jeunes pousses qui intégreront le programme seront à des stades de maturité moins avancés. Les projets internes seront au stade de la pré-incubation.

Usine dans l'espace et charges utiles standardisées

L'autre priorité fixée par le groupe est de mettre l'accent sur la nouvelle économie spatiale : modèles économiques disruptifs, logistique dans l'espace, économie lunaire, apport du spatial à la finance durable... Le premier projet hébergé à Toulouse depuis le printemps est SpaceLocker. « Cette startup propose de vendre uniquement des charges utiles en enlevant la contrainte d'envoyer un satellite complet dans l'espace, ce qui a des vertus à la fois économiques mais également environnementales en envoyant moins de matière en orbite », illustre Vincent Clot.

À Turin, Thales Alenia Space accompagne déjà Space Cargo Unlimited qui veut développer un cargo spatial, qui servira d'usine dans l'espace. Deux autres startups rejoigneront cet été l'espace d'accélération toulousain qui restera généraliste. Quant au site italien où Thales Alenia Space assemble, notamment, les premiers modules de la Lunar Gateway, la future station spatiale de la NASA en orbite lunaire, il va concentrer les projets liés aux activités d'exploration spatiale.

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Commentaire 1
à écrit le 04/07/2023 à 18:03
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C'est quoi l'économie spatiale ? Cela rapporte ou cela coûte ? Ils ont fait sur terre un continent de détritus et ils ont fait la même chose dans l'espace. La différence c'est que la haut cela peut redescendre !

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