A Toulouse, Artilect va relancer son Bio-Fablab

Mis en pause par la pandémie, Artilect Fablab relance dans de nouveaux locaux son laboratoire de fabrication qui permettra la culture in vitro de végétaux. En parallèle, l'association veut développer son volet formation et événementiel dans les années à venir.
(Crédits : Fiona Feltin)

Le laboratoire de fabrication Artilect va relancer le projet du Bio-Fablab mis en pause depuis 2020 en l'installant d'ici peu route d'Espagne. De nouveaux ateliers que Nicolas Lassabe, co-fondateur et dirigeant du Artilect Fablab, souhaite ouvrir avant l'été 2024.

Culture in vitro de végétaux

À l'origine de cette idée, la volonté d'un de ses utilisateurs de développer ses propres machines pour la mise en culture des orchidées. Le Bio-Fablab existait déjà dans les locaux précédemment utilisés par Artilect à Patte d'Oie, mais le développement a été suspendu durant la pandémie. Mis à la disposition des visiteurs, le nouveau centre d'expérimentation sera équipé de machines centrées sur la biologie. Une multitude de projets pourront désormais être réalisés comme des phytotrons ou encore de la culture in vitro de végétaux. Ce deuxième laboratoire de fabrication d'une trentaine de m2 permettra également aux adhérents de travailler sur du bois ou du métal. L'association veut pouvoir ouvrir cette nouvelle localisation au teambuilding pour former sur les biomatériaux en expliquant par exemple sur la fabrication ou encore la coloration avec des encres naturelles.

 Tout premier fablab de France, Artilect a fêté ses 15 ans le 17 février dernier. L'association a réalisé 200.000 euros de chiffre d'affaires l'an dernier et compte quatre salariés et 400 adhérents. La France dénombre au total plus de 400 fablabs. Celui d'Artilect avait déménagé en 2020 de ses locaux historiques dans le quartier Patte d'Oie pour de nouveaux murs près du Capitole, dans l'hypercentre de Toulouse. Selon Nicolas Lassabe, le déménagement était nécessaire pour être au plus près des besoins de son public car plus accessible par les transports en commun.

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Une centaine d'événements par an

« Nous sommes en hypercentre, notre avantage, c'est le lieu atypique. Il n'y a pas beaucoup de salles singulières à Toulouse où les entreprises peuvent réaliser des événements. Ils disposent ici de machines qu'il est difficile d'acquérir en interne lors de séminaires, de sessions de teambuilding ou de brainstorming », affirme le dirigeant d'Artilect. Une centaine d'événements sont organisés à l'année au Fablab qui est l'ancienne demeure de Paule de Viguier et une personne sera par ailleurs recrutée en septembre pour l'événementiel. « Nous disposons d'une grande cave pour les réunions restreintes, mais aussi d'une salle aménageable pour les plénières et les événements », ajoute-t-il. De grands comptes comme Airbus, la Clinique Pasteur, Capgemini, des entreprises plus petites axées sur l'innovation, comme CS, CGI ou encore des laboratoires comme le CNRS ou le CNES utilisent régulièrement ces endroits.

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Le fablab est aussi un centre de formation certifié Qualiopi. À partir de leurs comptes CPF, des utilisateurs peuvent consulter leurs crédits et ensuite les utiliser au Fablab, notamment en impression et modélisation 3D. Les formations proposées sont à destination des particuliers, notamment en reconversion ou des entreprises. Artilect forme 60 personnes par an sur le 3D et 300 autres par an passent les habilitations sur les machines.

Un événements sur le changement climatique en septembre

L'association veut développer son volet événementiel et teambuilding dans les années à venir, notamment sur le concept de Fabcity. Label créé par le Fablab de Barcelone, le site toulousain le porte depuis 2016. Il a d'ailleurs accueilli en 2018, l'événement mondial des Fablabs. « C'est l'idée d'avoir des villes qui produisent plus localement. Le but est donc d'axer la réflexion pour que ce ne soit plus les produits qui bougent, mais plutôt les façons de les faire et les informations pour les produire qui soient à notre portée. Cela va être beaucoup sur comment fabriquer localement, comment recycler et finalement d'être une ville plus autonome et moins impactant sur l'environnement », soutient le co-fondateur d'Artilect. L'association veut organiser un temps de rencontre et d'échange en septembre 2024 sur toutes les problématiques d'adaptation au réchauffement climatique.

Le dirigeant veut aussi lancer des événements pour faire découvrir le fablab et leurs outils. En juin, la sécurité numérique et informatique, mais aussi l'intelligence artificielle. Pour le moment, il n'existe pas de projet axé sur l'intelligence artificielle. « Nous faisons déjà de la veille sur ce qui existe dans ce domaine et voir comment s'y adapter », conclut le chef d'entreprise.

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