« La cybersécurité ne doit pas être perçue comme un poste de dépenses par les entreprises » (Baptiste Robert)

Le sujet de la cybersécurité sera au coeur de « La Rentrée Économique », organisée par La Tribune, mardi 16 janvier, à Toulouse, dès 8 heures au Meeting Lab. Plusieurs experts interviendront pendant 90 minutes sur cette question, dont Baptiste Robert en qualité de Grand Témoin. À quelques jours de l'événement, le CEO de Predicta Lab revient, dans les colonnes de La Tribune sur les enjeux autour de ce sujet.
Baptiste Robert aimerait toucher un public bien plus large sur la question de la cybersécurité, en son rôle de spécialiste sur le sujet.
Baptiste Robert aimerait toucher un public bien plus large sur la question de la cybersécurité, en son rôle de spécialiste sur le sujet. (Crédits : Rémi Benoit)

Êtes-vous prêts pour 2024 ? Le sujet de la cybersécurité sera au coeur de « La Rentrée Économique », organisée par La Tribune, mardi 16 janvier, à Toulouse, dès 8 heures au Meeting Lab. Plusieurs experts interviendront pendant 90 minutes sur cette question, dont Baptiste Robert en qualité de Grand Témoin. Ce hacker éthique toulousain est aujourd'hui le CEO de Predicta Lab, une société de conseil en empreinte numérique et cybersécurité. À quelques jours de l'événement, il revient, dans les colonnes de La Tribune sur les enjeux autour de ce sujet.

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« La TRIBUNE »- Sommes-nous face à une véritable montée en puissance du sujet de la cybersécurité et au sein des entreprises ou est une simple illusion, médiatique ?

Baptiste ROBERT - C'est une évidence depuis plusieurs années même. Avec Predicta Lab, nous nous sommes de plus en plus sollicités. Nous sommes actuellement huit salariés et nous allons monter les équipes à dix personnes au début de l'année 2024. Le contexte est favorable à nos activités.

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Par exemple, dans le cadre des futurs Jeux Olympiques de Paris cet été, il va y avoir une concentration des forces autour de ce sujet dans différents écosystèmes. La France, à cet instant particulièrement, sera une cible. Cela sera l'occasion pour certains de vouloir tenter de faire passer des messages dans un sens ou dans un autre.

Plus globalement, la cybersécurité est un sujet où les évolutions technologiques se multiplient et il faut rester à la page. Seulement, l'évolution des employeurs sur le sujet ne va pas aussi vite que celles des technologies employées pour se protéger ou se faire attaquer.

Est-ce-que les employeurs ont conscience des enjeux ? Sommes-nous encore dans une phase de sensibilisation ou avons-nous enclenché la phase d'actions dans leurs rangs, selon vous ?

La prise de conscience est là, mais ce qui nous tue en tant que citoyen et entreprise ce sont les habitudes. Vous n'allez pas vouloir installer une double identification sur vos différents supports car c'est pénible au quotidien, par exemple, alors qu'au niveau de la sécurité c'est une très bonne chose.

L'enjeu est de lutter contre les habitudes. La cybersécurité n'est pas confrontée à un manque de solutions technologiques, nous avons ce qu'il nous faut. Tout l'enjeu est de proposer aux usagers des outils simples mais efficaces pour se prémunir d'une cyberattaque.

Comment pourriez-vous diffuser davantage la bonne parole autour de vous pour interpeller et sensibiliser sur ce changement d'habitudes nécessaire ?

Je fais déjà beaucoup de conférences sur la cybersécurité, mais j'aimerais en faire davantage en dehors d'un cercle d'initiés et de professionnels de ce secteur. C'est tout le problème aujourd'hui. Nous parlons de ces problématiques qu'entre nous. Il faut sortir du débat d'initiés, bien que la cybersécurité est avant tout beaucoup de bon sens.

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La cybersécurité doit être un point majeur pris en compte par tous, et particulièrement les chefs d'entreprises. Ils ne doivent pas mettre cette question sous le tapis. Dans les sociétés, le responsable de ces sujets devrait même faire partie du comité de direction. Enfin, les entreprises doivent s'atteler sans plus tarder au recrutement de ce type de profil. En France, nous formons beaucoup d'ingénieurs cybersécurité mais nous manquons cruellement de profils intermédiaires, comme des techniciens cybersécurité, qui seraient déjà capables de faire énormément de tâches.

La cybersécurité ne doit pas être perçue comme un poste de dépenses qui ne rapporte pas, mais comme une prévention au risque. La réalité des chiffres est là : en moyenne, une entreprise sur trois qui est victime d'une cyberattaque ne s'en relève pas et met la clé sous la porte à terme.

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