Nouveau rebondissement dans le dossier de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres ! Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale a fait savoir, auprès de l'AFP, son intention de lancer une commission d'enquête parlementaire sur ce projet autoroutier controversé de 53 kilomètres, déjà en construction, pour gagner une vingtaine de minutes de trajet entre les deux villes.
« Il s'agira de mettre en lumière toutes les collusions qu'il peut y avoir dans ce dossier », a détaillé à l'AFP la députée écologiste Christine Arrighi, dénonçant « un scandale écocide d'un chantier qui n'a aucune raison d'être, ni économique, ni financière, et encore moins environnementale ».
Avec cette future infrastructure attendue pour 2025, les porteurs du projet attendent 7.000 véhicules par jour, qui transitent actuellement par la RN 126, jugée trop dangereuse par les collectivités locales. L'autoroute A69 entre Toulouse et Castres se fera sur une emprise totale de 340 hectares de cette autoroute, mais « 100 hectares vont être réellement artificialisés », selon Martial Gerlinger, le directeur général d'Atosca, la société chargée de la construction et de l'exploitation de la future autoroute . « Ce sont entre 500 et 600 hectares qui seront bitumisés », contestait de son côté Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, à l'occasion de la mobilisation du mois d'octobre à Saix (Tarn) contre le projet.
Pour autant, le projet d'autoroute A69 a déjà fait l'objet de discussions au sein de l'Assemblée nationale. Suite à la pétition publiée sur la plateforme dédiée du Palais Bourbon par le collectif La Voie est Libre, contre le projet, la commission Aménagement du territoire et Développement durable s'est emparée du sujet. Seulement, elle n'a organisé qu'un débat politique au sein de sa commission et auditionné que quelques acteurs du dossier.
Ce qui est très loin des possibilités offertes par une commission d'enquête parlementaire. Pour ouvrir une telle procédure, le groupe écologiste compte user de son droit de tirage annuel qui permet à chaque groupe de créer la commission de son choix. C'est une petite victoire pour les opposants, qui réclament une telle initiative depuis des mois. S'ouvre désormais un travail de plusieurs mois avant d'en obtenir des conclusions fiables et vérifiées.
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