L'autoroute Toulouse-Castres, "une priorité nationale" pour le gouvernement

La ministre des Transports, Élisabeth Borne, était en déplacement à Castres lundi 4 mars pour aborder le projet d'autoroute Toulouse-Castres. Elle veut faire de cette liaison routière inscrite dans la loi d'orientation des mobilités (LOM) un symbole fort de sa politique. La membre du gouvernement espère voir les travaux débuter durant le quinquennat actuel.
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, est à la main d’œuvre pour faire sortir de terre la future A69.
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, est à la main d’œuvre pour faire sortir de terre la future A69. (Crédits : Philippe Wojazer)

Actuellement, il faut 1h, voire 1h15 selon les conditions de circulation pour relier Toulouse et Castres par la route nationale 126. Mais dans les prochaines années, ce trajet pourrait être ramené à 45 minutes grâce au projet d'autoroute entre les deux villes. Nommée A69, cette infrastructure a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique (DUP) au Journal Officiel le 22 juillet dernier.

Néanmoins, quelques semaines plus tard, trois recours ont été déposés pour annuler cette DUP (procédure non suspensive) auprès du Conseil d'État, par un collectif de maires et deux associations hostiles au projet. Pour rappel, une DUP est une procédure administrative qui permet de réaliser une opération d'aménagement, après qu'une enquête publique ait été effectuée. Une enquête publique qui avait rendu un avis favorable fin 2016. Malgré cette opposition, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, est déterminée à voir aboutir ce dossier.

"Je fais de ce projet une priorité nationale car il est emblématique de la réorientation que je veux porter pour nos investissements dans les transports. Pendant des décennies, tout s'est focalisé sur les grands projets de TGV entre les grandes métropoles. Mais ce que les Français attendent ce sont des investissements qui améliorent leur quotidien, des routes ou des voies ferrées au niveau pour rejoindre leur travail, leur formation ou la grande ville la plus proche", a déclaré la ministre dans une interview accordée à La Dépêche du Midi.

Lancer les travaux avant la fin du quinquennat

Un entretien réalisé en amont de sa venue dans le département du Tarn lundi 4 mars pour aborder ce dossier complexe. Élisabeth Borne était attendue en milieu d'après-midi à la sous-préfecture de Castres pour une réunion de travail avec les élus locaux et certains acteurs économiques pour avancer sur cette autoroute, mais aussi sur l'aéroport Castres-Mazamet qui doit faire face à des difficultés financières.

Si ce chantier d'A69 semble avancer en surface, la date de son émergence reste encore floue. La publication du décret au JO de la déclaration d'utilité publique a enclenché une période temporaire de 10 ans pour effectuer les expropriations nécessaires à la bonne tenue des travaux, soit jusqu'à l'été 2028. Mais la ministre s'est voulue plus précise à ce sujet dans son entretien au journal local.

"La procédure d'aménagement foncier, agricole et forestier est notamment en cours, en lien avec les Départements du Tarn et de Haute-Garonne, afin de limiter l'impact du projet sur les zones agricoles (...) Mon objectif est que les travaux puissent avoir démarré dans le quinquennat (actuel)".

Texte de loi débattu au Sénat

Sauf en cas de victoire judiciaire des opposants, la réalisation de l'A69 ne fait plus guère de doute désormais. D'ailleurs, le texte de loi qui projette sa réalisation, la Loi d'Orientation des Mobilités (LOM), commence son marathon parlementaire mercredi 6 mars.

Tout d'abord, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat examinera le texte, avant d'être débattu en séance du 19 mars au 2 avril. Cela sera ensuite au tour l'Assemblée nationale de s'y pencher en mai, en vue d'un vote définitif avant l'été.

Lire aussi : LGV Toulouse-Bordeaux : les élus locaux mécontents de la LOM

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Commentaires 2
à écrit le 24/06/2022 à 12:38
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Il y a aussi quelque chose d’urgent à faire dans la vallée du Rhône sur le tronçon Valence-Montelimar presque toujours engorgé et qui génère bouchons, surconsommation de carburant et pollution augmentée……..

à écrit le 05/03/2019 à 10:41
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Les LREM ou la vieille économie appliquée... -_-

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