LGV Toulouse-Bordeaux : les élus locaux mécontents de la LOM

La loi d'orientation des mobilités (LOM), dont font partie les LGV Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan et l'autoroute Toulouse-Castres, n'a pas fait des heureux au sens des élus locaux. Ils regrettent l'absence de mesures comme pour le Grand Paris Express concernant la liaison Toulouse-Bordeaux.
Comment sera financé la LGV Bordeaux-Toulouse ?

Depuis plusieurs semaines, la présentation de la future loi d'orientation des mobilités (LOM) en conseil des ministres était repoussée pour diverses raisons. Mais celle-ci a enfin été présentée par la ministre des Transports, Élisabeth Borne, lundi 26 novembre.

Cette loi, censée redonner la priorité dans les investissements aux transports du quotidien, comporte tout de même une programmation dans le temps des investissements pour de grands chantiers ferroviaires, routiers et fluviales. Une partie qui a grandement attiré l'attention des élus locaux.

Suite aux travaux du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) présentés en début d'année 2018, devant aider le gouvernement dans sa prise de décision concernant les projets à financer ou non, les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan faisaient partie des cinq lignes à grande vitesse prioritaires en France à réaliser. C'est en tout cas ce qu'avait annoncé la ministre des Transports, Élisabeth Borne, mardi 11 septembre lors de la présentation au COI de la programmation des investissements en matière de transports sur les 10 prochaines années.

Pas de calendrier pour Montpellier-Perpignan

Mais la version définitive de la LOM (avant débat en séance à l'Assemblée puis au Sénat) risque d'agacer les élus locaux, dont certains ont déjà réagi. Pourquoi ? Le texte de loi présenté ce jour confirme la priorité à l'aménagement des sorties de Bordeaux et Toulouse, dont les travaux seront lancés d'ici la fin du quinquennat en 2022. Viendra ensuite la construction du tronçon Agen-Toulouse. Seulement, il est expliqué dans le document que le gouvernement cherche avec les collectivités locales des ressources dédiées pour accélérer le calendrier. Une position qui a fortement déplu à Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, et Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

"À ce signal positif s'oppose, malheureusement, un bémol majeur : la société dédiée de financement et les outils associés que nous avions proposés ne sont pas retenus dans ce projet de loi en l'état. Le risque est grand donc de voir la LGV repoussée dans les limites les plus défavorables du calendrier de réalisation, c'est-à-dire 2037... alors qu'elle nous est promise, tous gouvernements confondus, depuis 1991 ! Cela n'est pas acceptable. Nous le déplorons d'autant plus que des possibilités existent et, quand il y a une volonté politique nationale, elles sont mobilisées. Ainsi en est-il pour le Grand Paris Express pour lequel deux nouvelles sources de financement viennent d'être créées. Avec l'accord de Bercy, l'Assemblée nationale vient, en effet, de voter une taxe additionnelle de séjour et une hausse de la taxe sur les bureaux pour financer ce projet parisien ! Pourquoi Toulouse, sa Métropole et sa Région ne bénéficient-elles pas du même volontarisme ?", ont réagit tous deux dans un communiqué commun.

Autre déception pour Carole Delga, aucun calendrier ne figure dans la LOM concernant la LGV qui doit relier Montpellier à Perpignan. Enfin, le chantier de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres devra être lancé d'ici 2023.

Lire aussi : La future autoroute Toulouse-Castres déclarée d'utilité publique

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.