« La troisième ligne de métro à Toulouse n'est plus un sujet », pour Sébastien Vincini

Le nouveau président du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini, ne veut plus perdre de temps à débattre de la pertinence ou non de la troisième ligne de métro à Toulouse. Il souhaite désormais se concentrer sur l'après, avec un RER toulousain, et appelle à un "big bang des mobilités".
Sébastien Vincini, le nouveau président du conseil départemental de Haute-Garonne, veut travailler activement sur l'hypothèse d'un RER toulousain.
Sébastien Vincini, le nouveau président du conseil départemental de Haute-Garonne, veut travailler activement sur l'hypothèse d'un RER toulousain. (Crédits : Conseil départemental Haute-Garonne)

Après la démission programmée de Georges Méric à la tête du conseil départemental de Haute-Garonne fin novembre dernier, Sébastien Vincini a enfilé le costume. Âgé de 44 ans, le secrétaire national du Parti socialiste veut imprégner rapidement de sa patte la fonction. Par conséquent, cela implique un changement, sur la forme, des positions et des discours entre l'ancien et le nouveau président de la collectivité. Avec un premier point de divergence : la future ligne C du métro à Toulouse.

« La troisième ligne de métro à Toulouse n'est plus un sujet. En tout cas, ce n'est plus un sujet politique, mais cela peut être encore un sujet technique voire comptable. Les élections municipales ont tranché deux fois sur la question donc ce n'est plus un débat. Il nous la faut et vite », a notamment déclaré Sébastien Vincini, à l'occasion de ses premiers voeux à la presse, jeudi 12 janvier.

Dans les faits, son prédécesseur, sur le fond, n'était pas contre puisqu'il a fait participer la collectivité à son financement, sur un budget total revu à la hausse autour des 3,5 milliards d'euros. Néanmoins, dans ses propos, Georges Méric pouvait parfois se montrer offensif à ce sujet.

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Avancer sur le RER sans attendre l'AFNT

Pour son successeur, le débat doit désormais se déporter sur la suite. « Le sujet est ce que nous ferons après cette troisième ligne de métro (...) Les décisions que nous avons prises ne vont pas réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais elles vont plutôt contenir leur augmentation », plaide Sébastien Vincini. Le nouveau président du conseil départemental de Haute-Garonne mise ainsi sur le RER et des cadences efficaces sur ce point.

« J'ai été très attentif à ce qu'a dit le président de la République sur le sujet. Maintenant, nous attendons l'agenda et le comment nous procédons. Ce n'est pas de l'impatience, mais presque », souligne le chef de la majorité au Département.

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Selon certains protagonistes, la naissance d'un véritable RER toulousain serait liée à la réalisation des aménagements ferroviaires du nord-toulousain (AFNT) en raison de la saturation du réseau existant. Si ces travaux sont programmés en phase 1 de la future LGV entre Toulouse et Bordeaux à moyen terme, Sébastien Vincini estime qu'il y a mieux à faire à court terme.

« Je ne pense pas que l'AFNT concerne tout le réseau ferroviaire et toutes les directions (d'un potentiel RER, ndlr). J'ai rencontré récemment Carole Delga pour aborder la question et ce rendez-vous a découlé sur des futurs échanges entre nos différentes équipes techniques. Je dois également rencontrer Jean-Luc Moudenc et j'espère aussi que cette entrevue débouchera sur des travaux communs entre nos services concernant un RER toulousain », expose le responsable politique.

Dégager des finances pour les mobilités

En prenant les rênes assez tôt dans ce mandat, dont les dernières élections départementales se sont tenues en 2021, Sébastien Vincini souhaite « créer les conditions pour rendre la collectivité disponible sur ces questions de mobilité du quotidien ». Dans cette prise de position, l'élu fait clairement référence aux marges de manoeuvre financières.

Néanmoins, le socialiste estime nécessaire « un big bang des mobilités » à Toulouse, en mettant sur la table des projets et des idées peu ou pas encore étudiés, tout en imaginant des ressources financières nouvelles. Sans trop s'engager, le nouveau président du conseil départemental de Haute-Garonne entend peser de tout son poids sur cette question sensible, pour laquelle les compétences de sa collectivité sont limitées.

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