Black Kitchen veut réinventer la pause déjeuner avec ses casiers réfrigérés

Fondée en 2023, la startup albigeoise propose une solution de casiers réfrigérés et connectés avec des plats à base de produits français, sains, adaptés à tous les régimes alimentaires et avec un bon rapport qualité prix. S'adressant principalement aux établissements de l'enseignement supérieur où les propositions de restauration sont rares, voire inexistantes, Black Kitchen vient d'intégrer la Pépinière alimentaire du MIN de Toulouse.
(Crédits : Black kitchen)

« Lorsque, avec mon meilleur ami, Lucas Delmé, nous nous sommes installés à Toulouse dans le cadre de nos études, on s'est rendu compte que pour les étudiants, il était compliqué de se restaurer entre midi et deux rapidement, correctement et à un prix raisonnable dans les établissements », lance Emma Delrieu. À partir de ce constat, ces deux Albigeois décident de fonder Black Kitchen avec pour objectif de mieux nourrir les étudiants, les employés et les intervenants au sein des établissements d'enseignement supérieur, malgré les contraintes de temps et de budget. La startup qui a démarré ses activités en octobre dernier met en place des casiers réfrigérés et connectés qui offrent un large choix de plats frais à emporter, sains, gourmands et à des prix abordables.

Comment fonctionne l'offre Black Kitchen ? Les casiers réfrigérés ayant une devanture en plexiglas, le client peut regarder et sélectionner sa nourriture. Une fois son choix fait, il lui suffit de commander et de payer sur la borne prévue à cet effet, en carte bleue ou en carte-restaurant, et le casier choisi s'ouvre alors.

« C'est le mode de distribution le plus rapide de la restauration. Lorsqu'il n'y a pas, nous installons des micro-ondes près des casiers pour que les étudiants puissent réchauffer et consommer sur-place », explique Lucas Delmé, cofondateur de la jeune pousse née à Albi.

Des produits français uniquement

Avec la volonté de proposer un repas adapté à chaque régime alimentaire, la société propose un menu complet composé de quatre plats, dont un végétarien et un à base de viande ainsi que d'une entrée et un dessert. Les cartes sont réalisées par une cheffe formée chez Paul Bocuse et renouvelée chaque semaine. Une transparence sur les apports nutritionnels de tous les plats est affichée sur la borne de commande afin que les consommateurs soient informés des macros ainsi que de la provenance des produits utilisés.

Il faut compter en moyenne 6,50 euros pour une offre snacking composée d'un burger maison et d'un fruit par exemple, 8,50 euros pour un plat à base d'un féculent, d'une viande et de légumes et près de 11 euros pour une formule plat-dessert ou entrée plats.

L'ensemble des recettes sont cuisinées par un chef professionnel au sein du laboratoire de production de Black Kitchen situé à Lavaur, dans le Tarn et livrées tous les matins en véhicule réfrigéré. La jeune entreprise a fait le choix d'utiliser uniquement des produits français et frais pour sa production. « Malgré le fait de proposer de la restauration rapide, nous voulons quelque chose de qualitatif en termes d'apport nutritionnel, éthique et qui participe à l'emploi local », insiste la dirigeante.

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La rentabilité dès la première année

Deux machines Black Kitchen sont d'ores et déjà installées dans des écoles toulousaines, notamment le campus Enova de Labège où les deux fondateurs ont obtenu leur master. Au total, la société remplit quotidiennement plus de 130 casiers. Deux contrats supplémentaires ont été signés, dont un avec un hôtel de la Ville rose. Avec en cœur de cible les écoles privées et les hôtels qui ne possèdent pas d'offre restauration dans un second temps, la jeune pousse qui n'opère que dans Toulouse et sa périphérie a pour objectif d'équiper plus d'une dizaine de sites en 2024. « Nous visons les 500 à 700 repas par jour », se projette le jeune entrepreneur. En attendant, pour sa première année d'activité, elle vise les 150 repas vendus par jour pour un chiffre d'affaires avoisinant les 300.000 euros.

« Nous avons capté le potentiel du marché des écoles où nous n'avons pas beaucoup de concurrence. Nous sommes en pourparlers avec plusieurs écoles, hôtels et entreprises intéressées », indique Emma Delrieu. L'entreprise qui vise la rentabilité pour sa première année d'existence a décroché le premier prix du concours Les Pépites de la Food 2023, qui lui donne accès à un an d'incubation au sein de la Pépinière alimentaire du MIN de Toulouse, et ce, dès ce mois de janvier.

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