"Vexim va rester en France"

C'est une belle opération. Basée à Balma, dans l'agglomération de Toulouse, Vexim vient d'être vendue à la multinationale américaine Stryker Corporation pour la bagatelle de 183 millions d'euros. Spécialisée dans les dispositifs médicaux pour la traumatologie du dos, la start-up française voit s'ouvrir de nouveaux horizons. Son directeur général, Vincent Gardès, décrypte pour La Tribune ce rachat.
Vincent Gardès, directeur général de Vexim.

Que va apporter Stryker Corporation à Vexim ?

Nous travaillons depuis le début de l'année sur notre stratégie de conquête du marché américain. Nous avons eu des discussions avec plusieurs partenaires. Stryker Corporation est le deuxième acteur mondial de son secteur, avec un chiffre d'affaires de 11 milliards de dollars. C'est une taille significative. Sur le segment de marché qui nous intéresse, il dispose de 150 à 200 personnes dédiées à la vente. Notre démarrage sur le marché des États-Unis en sera d'autant plus fort et plus puissant.

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 La société Vexim va-t-elle rester implantée à Balma, et en France ?

L'entreprise a 67 salariés dont 40 sont présents sur ce site, où ils ont développé un savoir-faire unique. Stryker Corporation a pris un engagement contractuel : rien ne changera ni ne bougera jusqu'à la fin de l'année 2018. Tout le monde conservera son poste ici. Ses équipes vont venir découvrir notre organisation, puis nous verrons en 2019 ce que l'on fait. Ce groupe est connu et reconnu pour ne pas faire des intégrations à marche forcée et n'a absolument pas l'intention de casser cette structure. Notre implantation à Balma est pour lui d'une taille raisonnable et il n'a en aucun cas l'intention de réduire son effectif. Au contraire, pour nos collaborateurs, c'est une magnifique opportunité de carrière qui offre de bien plus grandes garanties d'emploi qu'une start-up, par essence très fragile.

 Ce rachat est-il aussi une opportunité pour votre nouveau partenaire américain ?

En effet, de son côté, ce groupe a un fort intérêt pour notre technologie mais aussi pour tout ce que nous avons construit en Europe. Nous travaillons avec 500 établissements de santé, et la division "Interventional Spine" de Stryker Corporation que nous allons intégrer est plutôt centrée sur le marché américain. Elle va donc pouvoir s'appuyer sur notre expertise pour se développer en Europe.

 Quelle sont vos objectifs de croissance ?

Après un chiffre d'affaires de 18,5 millions en 2016, nous envisageons une croissance de 25% pour 2017. Notre objectif d'atteindre l'équilibre sur cet exercice est confirmé. Un processus d'OPAS (offre publique d'achat simplifiée, NDLR)  va être enclenché et nous serons sortis de la côte d'ici à la fin de l'année. (Vexim est côté sur Euronext Growth, NDLR).  La force de notre technologie  permet de traiter des fractures de vertèbres rapidement, en les réduisant et les stabilisants, en ambulatoire sous une légère anesthésie et avec la même efficacité que les méthodes chirurgicales classiques, invasives, avec des suites opératoires lourdes.

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