Santé : l'entreprise toulousaine Vexim rentable pour la première fois en 10 ans

10 ans après sa création, Vexim est en pleine santé. Portée par les ventes de son produit phare le SpineJack, la société toulousaine, spécialisée dans les dispositifs médicaux pour la traumatologie du dos, enregistre un chiffre d'affaires de 18,5 millions d'euros en 2016 et affiche pour la première fois un résultat net positif au second semestre. Nouvelle ambition : les USA.
Depuis 2011, le directeur général Vincent Gardès a activement contribué à l'essor de Vexim

"Les résultats 2016 constituent un tournant historique pour Vexim." Les mots sont choisis et le message est clair. Pour Vincent Gardès, directeur général de la société depuis 2011, l'exercice 2016 est la preuve que la stratégie adoptée par Vexim est la bonne. La société innovante spécialisée dans le traitement mini-invasif des fractures vertébrales a en effet "atteint la profitabilité et a dégagé un cash-flow positif sur un semestre entier". Et 2017 s'annonce comme "une année amusante", selon le dirigeant.

Spin-off de la société toulousaine Teknimed, Vexim a été créée en 2006. Dix ans plus tard, elle affiche un chiffre d'affaires de 18,5 millions d'euros (+ 33 %) et "la trajectoire devrait se confirmer en 2017, avec une croissance de 30 % à 35 % du chiffre d'affaires et l'atteinte de la profitabilité sur l'ensemble de l'exercice", assure son directeur général. Un business modèle de long terme, conforme à celui des biotechs et medtechs, qui demandent plusieurs années de recherche avant de commercialiser un produit.

L'export comme axe fort de développement

Vexim crée et commercialise des solutions mini-invasives pour le traitement des pathologies traumatiques du rachis dont le SpineJack, son produit phare qui permet de "réparer la fracture tout en restaurant l'équilibre de la colonne vertébrale". Une technologie sur laquelle Vexim a construit sa renommée et souhaite bâtir sa croissance, notamment à l'étranger. Début 2016, la société a finalisé une levée de 10,4 millions d'euros pour accélérer son développement à l'international, en particulier aux États-Unis, où une étude clinique est en cours pour déployer le SpineJack.

"Nous prévoyons de commercialiser le SpineJack aux États-Unis, le premier marché mondial pour le traitement des fractures vertébrales, en 2018, apportant ainsi un fort relais de croissance, précise Vincent Gardès. Nous finalisons notre stratégie de commercialisation sur ce territoire qui fera l'objet d'annonces dans le courant de l'année, avec l'objectif de conquérir des parts de marché et générer de la valeur pour nos actionnaires."

En effet, sur un marché américain "coûteux et compliqué", Vexim souhaite arrêter une stratégie à la rentrée 2017. "L'idée est d'être déjà prêt quand l'on aura l'agrément des autorités pour une mise sur le marché, qui devrait arriver dans un an ou un an et demi", estime Vincent Gardès. Deux pistes sont ainsi à l'étude. D'un côté, Vexim discute avec des partenaires potentiels aux États-Unis pour un accord de distribution du SpineJack, "et pourquoi pas la distribution de leurs produits en Europe via notre réseau". Mais la direction travaille également sur un plan de commercialisation directe, "si [elle] en trouve pas le partenaire idéal".

Aujourd'hui, l'export représente plus de 50 % du chiffre d'affaires mais l'international, hors Europe, représente seulement 10 % de l'activité. L'ambition est d'atteindre un taux de 25 % d'ici à 2020. Pour appuyer se développement, la société Vexim a signé en 2016 un nouveau contrat de distribution en Afrique du Sud. Elle a également vu ses produits enregistrés par les autorités sanitaires en Australie, où elle souhaite nouer des partenariats, ainsi qu'au Brésil et en Corée du Sud. Les démarches réglementaires pour entrer sur le marché chinois ont été initiées, avec des études cliniques associées.

Une consolidation de l'entreprise

Le développement de Vexim est aujourd'hui basé sur une stratégie commerciale forte. La société est ainsi passé d'un CA nul en 2011 à 18,5 M€ de CA prévu en 2016. "7 à 8 M€ ont été investis dans le marketing et le commercial", explique la société, qui compte une vingtaine de personnes en Europe sur ces fonctions. Mais la R&D représente toujours un important levier de développement avec 1 M€ investi chaque année dans ce domaine. La société souhaite d'ailleurs "continuer d'innover sur le traitement des fractures vertébrales en menant à terme des projets de développement de produits visant à élargir la gamme actuelle".

Aujourd'hui, Vexim compte 65 salariés, dont une cinquantaine en France et devrait terminer l'année avec 70 collaborateurs. Pour accompagner cette croissance, la société a renforcé sa direction au cours des derniers mois avec la nomination de trois vice-présidents : François Cathelineau en charge des opérations, Sébastien Lemoine en charge du développement des ventes à l'international et Russel Powers, qui prend la direction de la filiale américaine, créée en 2014.

Cotée en bourse depuis 2012, Vexim souhaite par ailleurs opérer d'ici à cet été un transfert technique de la cotation d'Alternext vers le marché réglementé d'Euronext Paris. "Cela doit permettre d'accompagner le mouvement d'une entreprise qui grandit et qui s'internationalise, explique Vincent Gardès. Ce changement nous offrira également plus de visibilité et pourrait attirer des investisseurs étrangers potentiels qui jugent Euronext plus sérieux."

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Commentaire 1
à écrit le 17/04/2017 à 11:19
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Bonjour La Tribune, pourquoi faire payer un article sur Vexim, société cotée qui publie donc ces trimestirels et ses résultats annuels publiquement. Le PDG s'étant exprimé par ailleurs sur différents médias (en intervieu vidéo) internet suites aux ré...

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