Si l'officialisation n'est intervenue que tout récemment, des chercheurs lorrains du CNRS ont trouvé par hasard il y a quelques semaines un énorme gisement d'hydrogène blanc dans les sous-sols du bassin minier autour du puits de Folschviller (Moselle). Si l'hydrogène gris est produit par l'Homme à partir d'énergies fossiles, le vert à partir d'énergies renouvelables, l'hydrogène blanc quant à lui est un hydrogène produit naturellement dans les sols, aussi appelé hydrogène natif. Cette annonce a donné des idées à certains et certaines.

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« Je l'ai dit dans le creux de l'oreille à Carole Delga... Il n'est pas impossible que sous les Pyrénées se trouve de l'hydrogène blanc en quantité massive. Cela mérite que nous réfléchissions à un programme de recherche commun d'hydrogène blanc sur nos territoires », a partagé mardi 13 juin François Bayrou, le maire de Pau, lors de son discours inaugural à la 10ème édition des Journées de l'Hydrogène dans les Territoires.

Invitée à réagir sur cette proposition, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a indiqué suivre ce sujet « de près » et ne ferme pas la porte à une telle initiative.

« Avec Alain Rousset (président de la région Nouvelle-Aquitaine, ndlr), on doit se contacter la semaine prochaine pour diverses questions et c'est un des sujets que nous aborderons », a ajouté l'élue régionale, aussi présidente de Régions de France.

Actuellement, les deux régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine font tout pour être rattachées au projet de pipeline d'hydrogène vert européen entre Barcelone et Marseille en proposant un tracé alternatif de l'infrastructure avec un passage par le noeud gazier de Narbonne (Aude). Par ailleurs, la société Teréga prépare un réseau de distribution d'hydrogène vert de 600 kilomètres de canalisations dans le sud-ouest.

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Mais une découverte locale d'hydrogène blanc peut-il bouleverser tous ces plans ? « Nous n'avons jamais cherché cet hydrogène blanc. Le peu de fois qu'il a été trouvé c'est un pur hasard. Sa découverte dans certaines zones pourrait amener une nouvelle géographie stratégique », imagine Philippe Boucly, président de France Hydrogène.