C'est l'un des premiers déplacements officiels du nouveau ministre délégué chargé de la Transition Numérique et des Télécommunications. Jean-Noël Barrot s'est rendu à Toulouse, mercredi 13 juillet, pour dévoiler les lauréats du programme French Tech Agri 20.

Ce nouveau dispositif, piloté par la mission French Tech avec le soutien du ministère chargé des questions numériques et celui dédié à l'agriculture et la souveraineté alimentaire, met ainsi en lumière une sélection de 22 entreprises françaises innovantes en matière agricole, autrement dit du segment AgriTech.

Après passage devant un jury, ce casting est présenté comme celui des startups françaises les plus prometteuses en matière agricole. Une performance alors que le dernier rapport "La French AgriTech" référence pas moins de 600 startups agricoles dans le pays, sur l'ensemble de la chaîne de valeur.

Les heureux élus de l'Occitanie

Si le ministre Jean-Noël Barrot a choisi Toulouse et l'Occitanie pour dévoiler la première promotion de ce nouveau programme d'accompagnement c'est tout sauf un hasard. Elle est la région qui place le plus de startups représentantes dans ce French Tech Agri 20, au nombre de cinq, à égalité avec l'Île-de-France.

Parmi eux, se trouve évidemment la société qui a accueilli la délégation ministérielle, à savoir Agreenculture. Fondée en 2016, la PME toulousaine s'est concentrée sur le développement d'une solution logicielle qui peut rendre autonome n'importe quel engin agricole. Une solution sous forme de boîtier blanc, permettant l'automatisation de ces machines.

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Agreenculture a pour ambition de rendre autonome n'importe quel engin autonome et affiche la volonté de pouvoir intervenir à distance en cas de problème (Crédits : Rémi Benoit).

À ses côtés, Agreenculture retrouve dans cette sélection Naïo Technologies. Pour mémoire, la société toulousaine conçoit, développe, et commercialise des robots autonomes et électriques pour libérer les agriculteurs des tâches répétitives et limiter l'usage de produits chimiques dans les cultures.

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Quant à la startutp Micropep, aussi retenue, elle développe des méthodes naturelles et durables pour remplacer les semences OGM et les pesticides dans les cultures. Pour mener à bien ses ambitions, elle vient d'ailleurs de conclure un tour de table de près de neuf millions d'euros auprès d'un fonds américain.

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Dans le camp d'Occitanie, l'entreprise Asclepios Tech fait également partie de la sélection. La startup toulousaine développe une solution de décontamination des fruits et légumes qui améliore leur croissance, leur valeur nutritive et prolonge leur durée de conservation. Une solution baptisée Boxilumix qui réduit fortement les pertes alimentaires, l'utilisation de produits chimiques et les maladies d'origine alimentaire. Une première application, à destination des laboratoires de recherche est disponible.

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Installée au sud-est de Toulouse, Green Spot Technologies, également dans la short-list fabrique et commercialise des ingrédients alimentaires à base de co-produits de fruits, légumes et céréales grâce à une technologie de rupture en fermentation.

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Un accompagnement privilégié

Dans les faits, au-delà de la mise en lumière générée par cette initiative, le French Tech Agri 20 permet surtout aux sélectionnés de bénéficier de portes d'entrées dans certains services publics et ministères avec des correspondants dédiés et ce pour plusieurs sujets. Levées de fonds, aspects réglementaires, développement à l'international, recherche de foncier pour se développer, etc... rien n'est oublié.

"La French Tech Agri 20 doit permettre aux premières entreprises lauréates de grandir et de devenir des nouvelles puissances de l'innovation agricole et agroalimentaire", a commenté Marc Fesnau, le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. "Outre l'offre d'accompagnement qui sera proposée aux start-up sélectionnées, le French Tech Agri20 se veut le porte-étendard de ce que la France et les start-up françaises savent faire en matière d'innovation agricole et alimentaire", a tenu à préciser Jean-Noël Barrot. Ces champions français devraient bénéficier de plusieurs centaines millions d'euros d'accompagnement débloqués dans le cadre du plan France2030.