Spatial : l'exercice militaire AsterX à Toulouse est "un grand succès"

Organisé au sein de la Cité de l'Espace à Toulouse, l'exercice militaire spatial AsterX s'achève ce vendredi 4 mars avec la visite sur place de la ministre des Armées. Le nouveau Commandement de l'Espace, installé à Toulouse et à la manoeuvre dans cette opération, estime que les objectifs ont été atteints et promet une édition 2023.
Le nouveau Commandement de l'espace est installé à Toulouse depuis septembre 2019. Il est à la manoeuvre dans l'organisation de l'exercice militaire AsterX.
Le nouveau Commandement de l'espace est installé à Toulouse depuis septembre 2019. Il est à la manoeuvre dans l'organisation de l'exercice militaire AsterX. (Crédits : Frédéric Scheiber)

Après huit jours d'exercice militaire dans la Ville rose, il est l'heure de tirer le bilan. La ministre des armées, Florence Parly, sera ainsi aux côtés de Thierry Breton, commissaire européen au commerce extérieur, et plusieurs ministres européens de La Défense, à Toulouse, vendredi 4 mars. Le groupe est attendu à la Cité de l'Espace pour y clôturer la seconde édition de l'exercice militaire spatial AsterX, lieu d'accueil de cette manoeuvre militaire d'un nouveau genre.

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 "C'est un exercice beaucoup plus complexe que l'édition précédente, qui a demandé un an de travail. Il permet d'entraîner nos opérateurs, développer nos partenariats en interne, mais également de tester nos outils et nos process. Pour cela, dans un contexte géopolitique fictif, nous déclenchons un scénario qui comprend 16 événements spatiaux, couvrant ainsi l'ensemble du spectre des menaces dans le spatial", présente le général de division aérienne Michel Friedling, commandant le Commandement de l'Espace (CDE).

Annoncée en juillet 2019 par Emmanuel Macron, cette nouvelle structure a vu le jour à Toulouse en septembre suivant. Cette première du genre en Europe (l'Allemagne vient de créer un organe similaire) a pour ambition de doter la France de nouveaux outils prédictifs, défensifs et offensifs face aux menaces rencontrées en orbite.

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"L'enjeu est de sécuriser notre économie. Chaque jour, un Français utilise en moyenne entre 15 et 40 satellites différents dans ses tâches quotidiennes. Nous voulons également sécuriser nos opérations militaires. Tout cela rentre dans une nouvelle doctrine assumée : se défendre activement dans l'espace", justifie le ministère des Armées.

Un vif intérêt des nations européennes

Pour se donner les moyennes de cette nouvelle ambition, la Loi d'orientation militaire a fait l'objet d'une rallonge de 700 millions d'euros, notamment pour financer la création de ce Commandement de l'Espace à Toulouse, territoire qui abrite de nombreux acteurs industriels et institutionnels du spatial. "Le spatial, c'est l'oxygène de nos armées déployées. Sans cela, elles seraient vites asphyxiées et éliminées", poursuit le Général Friedling.

Dès lors, le dirigeant promet déjà la tenue d'une édition 2023 de l'exercice AsterX avec la volonté de "tester de nouvelles organisations et de nouveaux procédés". Mais avant de se projeter vers cette future édition, il assure que son édition 2022 est "un grand succès".

"Dans l'ensemble, les objectifs sont atteints. Nous avons acculturé l'ensemble des acteurs et participants d'AsterX à un vocabulaire, des outils et des procédés communs", fait savoir Michel Friedling.

Pour le juger, le Général s'appuie notamment sur le fait que quatre nations européennes ont participé à cet exercice militaire spatial. Et ce chiffre devrait être plus important pour 2023 au regard de l'intérêt que génère cette manoeuvre à Toulouse. Le ministère des Armées a reçu 27 délégations étrangères depuis le 24 février et le début de l'exercice dans la Ville rose (25 pays, l'Union européenne et l'Otan).

Des locaux définitifs en 2025

La montée en puissance de cet exercice AsterX, inédit au niveau européen alors que le sujet d'une Europe de la Défense revient dans le débat face au conflit entre l'Ukraine et la Russie, sera parallèle avec la montée en puissance du CDE à Toulouse.

Aujourd'hui doté d'une soixantaine d'hommes, le Commandement de l'Espagne doit gagner en moyenne 50 militaires chaque année, jusqu'en 2025, à en croire la stratégie présentée par le ministère des Armées. C'est aussi en 2025 que la structure devrait s'installer dans ses locaux définitifs.

Pour le moment, le CDE est abrité dans des locaux provisoires au sein du CNES. Leur futur complexe, de 10.000 m2, comprendra le laboratoire d'innovation spatiale des armées, le centre d'opération et le centre de formation aux opérations spatiales militaires. La structure sera même la voisine du futur centre d'excellence de l'Otan dédié aux opérations spatiales, qui aura aussi des locaux neufs de 2.500 m2.

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