Un nouveau plan d'aide pour l'innovation dans la Région Occitanie

La Région Occitanie a présenté mercredi 11 avril le programme d'investissements d'avenir (PIA) territorialisé pour un montant total de 42 millions d'euros, cofinancés par l'État. En choisissant les antennes locales de BpiFrance comme opérateur, les financeurs veulent aider les petites entreprises locales innovantes à se développer, mais aussi œuvrer à la structuration de filières émergentes.
Les deux premiers contrats de subvention ont été signés mercredi 11 avril.
Les deux premiers contrats de subvention ont été signés mercredi 11 avril. (Crédits : Pierrick Merlet)

Les élus locaux ont émis plusieurs critiques au sujet du programme d'investissements d'avenir (PIA). Il lui ont notamment reproché son manque d'approche territoriale, ou du moins d'être trop centralisé sur Paris. C'est pour cette raison que la Région Occitanie a voulu mettre sur pied avec l'État un PIA 3 "territorialisé", présenté mercredi 11 avril à l'hôtel de Région.

Pour rappel, le PIA est un plan d'investissements public national lancé pour la première fois en 2010, d'une enveloppe de 5 milliards d'euros (PIA 1, nldr), au bénéfice de l'enseignement supérieur, la recherche, la valorisation et l'innovation dans des secteurs stratégiques de l'économie française (industrie, numérique, transport, énergie, santé). Une seconde enveloppe de 12 milliards d'euros (PIA 2) avait été débloqué en 2014. Deux ans plus tard, François Hollande avait annoncé un troisième volet à ce programme d'investissement avenir pour un montant de 10 milliards, afin de soutenir les progrès de l'enseignement et la recherche, valoriser la recherche et accélérer la modernisation des entreprises.

C'est donc dans le cadre de ce PIA 3 que l'État et la Région Occitanie s'associent pour une durée de trois ans, (2018 à 2020). Ce PIA 3 territorialisé sera doté d'un montant de 42 millions d'euros, financé à parts égales par le Conseil régional et les services de l'État, soit 21 millions d'euros chacun. Pour assurer l'objectif de départ, à savoir se rapprocher de l'écosystème local, les deux financeurs ont décidé de nouer un partenariat avec Bpifrance afin qu'il soit l'opérateur du projet.

"Le but est d'accompagner celles et ceux qui peuvent devenir leader national voire international dans leur domaine", a commenté Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, de la recherche, de l'innovation et de l'enseignement supérieur.

 Une aide répartie en trois volets

Ainsi, les antennes de Toulouse, Montpellier et Perpignan de la Banque publique d'investissement (Bpifrance) auront pour mission de sélectionner et accompagner les projets. Des porteurs de projet individuels, des startups, des TPE et PME seront les principaux bénéficiaires de cette quarantaine de millions d'euros. Une somme qui sera répartie en trois volets : Projets d'innovation (21M€), Filières (15M€), Ingénierie de formation (6M€).

Pour le premier volet, l'objectif est de financer un projet de développement de nouveaux produits et services ou un projet innovant d'expérimentation industrielle avec des aides pouvant aller de 100 000 à 500 000 euros, par avance remboursable ou subventions.

Un appel à projets a été lancé à la mi-décembre. Les deux premiers bénéficiaires ont été présentés mercredi 12 avril au Conseil régional. Il s'agit de la startup toulousaine Nateo Healthcare qui développe un dispositif médical connecté et mobile de surveillance du bien-être du fœtus et qui a reçu pour cette innovation une subvention de 250 000 euros. Le second bénéficiaire est la PME toulousaine Atmosphère qui élabore actuellement un nouveau terminal de communication miniaturisé. Elle a obtenu 100 000 euros de subvention.

Pour ce qui est du volet filière, les montants d'aides pourront aller jusqu'à deux millions d'euros par projet sous la même forme que pour la partie projets d'innovations. Cependant, le but sera cette fois-ci de financer un projet de structuration d'une filière, en permettant à des entreprises le recours à des moyens de production ou des infrastructures de recherche partagées, l'échange de données et d'informations, le partage des visions technologiques et de marché, et l'initiation de démarches commerciales partagées. Mais aucun bénéficiaire n'a été annoncé pour le moment dans cette catégorie.

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2018 à 11:37
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Pas facile de faire avec le seul investissement public alors que les privés qui devraient investir, dont c'est le rôle, ne font que pomper les caisses de l'état. Au secours.

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