La Banque Populaire a injecté 1,2 milliard d’euros en Occitanie depuis le printemps

Pour soutenir une économie locale très affectée par la crise de la Covid-19, la Banque Populaire Occitane a injecté environ 1,2 milliard d’euros dans la région. Mais les reports d’échéances de crédit et les PGE contractés vont devoir commencer à être remboursés. Alors que la situation économique globale ne s’améliore pas depuis la rentrée avec l’arrivée de nouvelles restrictions qui contraignent l’activité, comment la Banque Populaire compte-t-elle aider ses entreprises adhérentes ?
La Banque Populaire d'Occitanie a accordé environ 8 000 PGE aux entreprises.

"Nous vivons la pire récession économique que nous n'ayons jamais connu. Elle est pire que 2008, j'en suis absolument convaincu. La différence est que cette fois-ci les banques ne sont pas le problème mais font partie de la solution", explique le directeur général de la Banque Populaire d'Occitanie Alain Condaminas.

Pour répondre aux besoins des entreprises comme des particuliers, la structure a accordé plusieurs aides. Celles-ci ont pour but de soutenir l'activité économique durant la crise engendrée par l'arrivée de la pandémie de la Covid-19. Pour Alain Condaminas, il est l'heure de faire les comptes.

"Depuis le printemps, nous avons injecté 1,2 milliard d'euros dans l'économie régionale pour éviter une crise de liquidités. Nous avons tout d'abord accordé le report automatique de 28 800 échéances de crédit pour un montant de 243 millions d'euros. En plus de cela s'ajoute la distribution de 8 000 prêts garantis par l'Etat (PGE) au 30 septembre pour un montant d'un milliard d'euros. Pour ces derniers, 65 % des dossiers proviennent de trois départements : la Haute-Garonne, le Lot-et-Garonne et le Tarn. Selon les statistiques Banque de France, 4.6 milliards d'euros de PGE ont été distribués sur nos départements, dont 21 % par la Banque Populaire Occitane. Les secteurs d'activités qui cumulent le plus de demandes sont les commerces avec 26%. Ensuite viennent la construction et la filière CHR (cafés, hôtels et restaurants avec 16 % chacun".

Pas d'inquiétude quant au remboursement des PGE

Mais alors que ces dernières entreprises doivent désormais rembourser leurs prêts, la situation économique générale ne s'est pas forcément améliorée. Le couvre-feu à Montpellier et Toulouse , ainsi que les fermetures forcées pour certains établissements ne permettent à l'activité de repartir dans tous les secteurs.

Lire aussi : La face cachée de la fermeture des bars et restaurants à Toulouse et en Occitanie

Cependant ce contexte ne semble pas inquiéter outre mesure le directeur général de la Banque Populaire d'Occitanie.

"Les trois quarts des encours des PGE sont portés par des entreprises avec une capacité de remboursement satisfaisante ou avec un risque modéré. 10 % sont levés par des sociétés à risque et qui ont déjà préalablement un endettement élevé. Les 15 % des encours restants sont portés par des entreprises qui présentent des difficultés plus ou moins importantes de remboursement des PGE".

Alain Condaminas annonce quand même que ces sociétés dans le rouge pourraient bénéficier d'aides prochainement.

"Pour ces entreprises, des solutions sont en cours d'élaboration par les pouvoirs publics. Parmi elles, des prêts participatifs ou un éventuel rallongement des PGE sont évoqués".

Des indicateurs étonnants en temps de crise

Au final, la Banque Populaire d'Occitanie voit des signes positifs pour la plupart des sociétés de la région. Au milieu d'une crise inédite, certains indicateurs ne sont pas aussi négatifs que le directeur de la banque pouvait s'y attendre.

"Concernant les entreprises, toutes tailles et tous secteurs, il y a de la trésorerie, et beaucoup de trésorerie. Il est estimé au plan national que 60 à 70 % des PGE sont restés sur les comptes. Nos chiffres confirment cette estimation. Nous constatons également dans notre clientèle d'Occitanie très peu de défaillances d'entreprises actuellement. Beaucoup moins que lors d'une année normale, ce qui est paradoxal. De plus, sur les neuf premiers mois de l'année, notre coût du risque réel est nul, je n'ai jamais vu cela de ma vie, c'est tout autant paradoxal".

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