Bleu Jour rapatrie en France la fabrication des ordinateurs Schneider et rachète MGG Equipment

Le fabricant toulousain d'ordinateurs Bleu Jour annonce à La Tribune qu'il va rapatrier en France la production des châssis des PC fixes de la marque Schneider jusqu'ici élaborés en Asie. Après avoir conquis 100.000 utilisateurs avec la marque Kubb, l'entreprise espère gagner les PME avec ce grand nom d'informatique. Bleu Jour veut aussi toucher les joueurs de jeux vidéo en rachetant la branche de matériel informatique de MGG (ex-Millenium), deuxième média français de jeux vidéo, à Webedia.
Le fabricant toulousain d'ordinateurs Bleu Jour rapatrie en France la production des PC fixes de Schneider et MGG.
Le fabricant toulousain d'ordinateurs Bleu Jour rapatrie en France la production des PC fixes de Schneider et MGG. (Crédits : Bleu Jour)

Le Toulousain Bleu Jour n'a pas attendu les discours politiques aux accents lyriques durant la crise sanitaire sur la souveraineté économique pour se lancer dans le Made in France. Depuis 20 ans, cette PME a produit dans l'Hexagone les châssis (la structure) des ordinateurs. Kubb, son produit phare positionné sur le haut de gamme, a déjà conquis plus de 100.000 utilisateurs.

Conquérir les PME

Bleu Jour compte désormais s'ouvrir à de nouveaux marchés avec deux nouvelles marques. L'entreprise annonce ce mercredi 8 mars qu'elle va rapatrier en France la production des châssis des PC fixes de la marque Schneider jusqu'ici élaborés en Asie.

« Nous avions besoin d'aller vers de nouveaux secteurs. Notre ordinateur le Kubb est déjà commercialisé par Sony au Japon et a été acheté par de grands groupes en France comme Orange, Air France ou Hermès. Mais pour toucher les PME et les PMI, nous manquons de notoriété. Il sera plus facile de les convaincre sous une marque comme Schneider, une référence en matière d'informatique », fait valoir Jean-Christophe Agobert, président de la société.

Bleu Jour travaille aujourd'hui avec un réseau de 14 partenaires en France comme par exemple dans la région toulousaine Mecalaser (découpe laser), GMT grenaillage métallisation chargé de la peinture des produits et un Esat qui assemble les différentes pièces. La société avait annoncé l'an passé un accord avec le Tarnais Syselec. Ce dernier importe des composants électroniques d'Asie et les soude depuis son usine sur les cartes mères.

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L'assemblage en France représente beaucoup d'avantages au vu des difficultés d'approvisionnement depuis l'Asie dans le sillage de la crise sanitaire. « Cela coûte nécessairement un peu plus cher de produire en France. Mais pas beaucoup plus étant donné les investissements financiers requis en Asie (un minimum de commandes est demandé), le coût du transport... Le fait de fabriquer en France nous permet d'avoir une flexibilité et une plus grande réactivité sur les commandes », souligne le dirigeant.

Pour le moment, ce Made in France ne concerne que les PC fixes de la marque Schneider. Les ordinateurs portables seront toujours fabriqués en Asie mais assemblés en France. « Il est encore difficile de produire des laptops en Europe sans un surcoût prohibitif pour les clients, » glisse Jean-Christophe Agobert.

Bleu Jour rachète à Webedia la marque informatique MGG Equipment

Bleu Jour compte par ailleurs toucher les joueurs de jeux vidéo en rachetant MGG Equipment, l'activité de matériel informatique de MGG (ex-Millenium). Deuxième site de jeux vidéo le plus consulté en France, ce dernier était jusqu'ici détenu jusqu'ici par Webedia, qui possède aussi le leader du secteur Jeuxvideo.com.

Là encore, les châssis des PC fixes seront fabriqués en France par Bleu Jour et les ordinateurs portables seront assemblés dans l'Hexagone. De premiers prototypes seront présentés la semaine prochaine lors du salon IT Partners. MGG Equipment réalisait jusqu'à présent 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et employait une dizaine de collaborateurs. Bleu Jour a repris trois salariés et compte recruter cinq à six personnes à Toulouse sur cette activité.

Le PME dont le chiffre d'affaires a atteint dix millions d'euros en 2022 escompte passer avec ses nouvelles activités à 30 millions en fin d'année. À l'étroit dans ses locaux toulousains, l'entreprise investira un nouveau siège de plus de 1.500 m2 dans la Ville rose courant 2024.

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