Après les USA et le Canada, Nanolike met le cap vers l'Amérique du Sud

La startup Nanolike ne cesse de gagner des parts de marché à l'étranger avec ses capteurs mesurant le niveau des cuves à produits chimiques et agroalimentaires. Après l'ouverture d'une filiale au Canada, la société toulousaine compte se développer au Brésil et au Mexique.
Nanolike développe et distribue des capteurs intelligents pour silos, qui séduisent dans le monde entier.

De nouveaux horizons s'ouvrent pour la startup toulousaine Nanolike, elle qui ne cesse de gagner des parts de marché à l'étranger. Fondée en 2012, la startup toulousaine s'est lancée dans les capteurs mesurant le niveau des cuves à produits chimiques et agroalimentaires. Placés sur les parois des contenants, ils détectent les altérations sous le poids des contenus, et évaluent ainsi leurs niveaux. « L'utilisateur définit deux valeurs, une lorsqu'il est vide et une lorsqu'il est plein. Il peut ensuite suivre ses stocks, directement sur son téléphone. Les valeurs se mettent à jour toutes les 30 minutes », explique Jean-Jacques Bois, cofondateur de la startup. Cette technologie permet aux professionnels de suivre en temps réel le contenu des cuves et donc anticiper la logistique et éviter les pénuries.

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À l'origine dédiée au stockage de produits agricoles, l'entreprise s'est depuis ouverte à des produits complémentaires comme les capteurs pour les cuves à ciment. En 2020, elle avait réalisé un premier projet pilote de monitoring de silo de ciment en Grèce avec l'entreprise Lafarge. « À la suite de cette expérimentation, Lafarge a commandé une centaine de capteurs et est récemment entrée au capital de l'entreprise », souligne le dirigeant. À l'automne dernier, la holding Holcim à laquelle appartient Lafarge est devenue actionnaire minoritaire de Nanolike.

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Marché important aux Etats-Unis

La société qui a vendu 2.000 capteurs en 2023 - et réalisé 1,5 million de chiffre d'affaires - compte désormais 14 salariés à Toulouse et cinq à Montréal (Canada).  Présente dans 17 pays au niveau commercial, l'entreprise toulousaine se tourne aujourd'hui vers une stratégie commerciale par l'intermédiaire de distributeurs. « Depuis 2023, nous créons un réseau de distribution », soutient Jean-Jacques Bois.

Le marché nord-américain a été, selon le chef d'entreprise, beaucoup plus réceptif à cette innovation et plus rapide à investir dedans. « Aujourd'hui, nous sommes à plus de 60 % de chiffre d'affaires qui se fait à l'export », explique Jean-Jacques Bois. Une filiale est ouverte au Canada en 2022 pour favoriser ce développement en Amérique du Nord. Avec ce marché florissant aux Etats-Unis et au Canada, elle réalise aujourd'hui plus de 50 % de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord. « Nous nous sommes rendu compte que nos potentiels de déploiement de marché étaient plus rapides en termes de ventes en Amérique du Nord qu'en Europe », continue l'entrepreneur.

 Le Brésil et le Mexique en ligne de mire

Pour 2024, l'objectif est de continuer le déploiement en Amérique latine. L'enjeu est comme pour les Etats-Unis et le Canada, d'étendre le réseau de distribution et d'avoir plusieurs vendeurs locaux qui proposent leurs produits. « Le focus cette année, c'est d'accélérer sur le Brésil et le Mexique, mais aussi de pousser le plus loin possible les pays sur lesquels nous sommes déjà présents », explique le dirigeant.

L'entreprise n'oublie tout de même pas les territoires où elle est déjà présente. Elle veut renforcer sa position en Europe, mais aussi en Asie auprès de Taiwan ou du Vietnam. « Aujourd'hui, la politique est plutôt d'innover dans le segment de marché sur lequel nous sommes positionnés. Par exemple, nous avons un nouveau produit pour le secteur du ciment sur lequel nous sommes en train de travailler avec un brevet en cours de dépôt », affirme le chef d'entreprise.

L'ambition est de déployer le réseau de distribution de Nanolike dans le monde entier, en créant en parallèle des produits additionnels. « Nous visons autour des 90 % de chiffre d'affaires à l'export d'ici trois ans », conclut le co-fondateur.

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