Nanolike conçoit des capteurs intelligents pour containers et silos

Basée à l'IoT Valley, la startup toulousaine Nanolike a mis au point des capteurs qui mesurent le niveau des cuves de produits chimiques et agroalimentaires. La solution permet, aux professionnels des secteurs concernés, de consulter l'état de remplissage des containers via une plateforme web. Ces derniers peuvent ainsi anticiper les réapprovisionnements.
Dès mars 2020, Nanolike prévoit d'ouvrir un bureau commercial en Allemagne.
Dès mars 2020, Nanolike prévoit d'ouvrir un bureau commercial en Allemagne. (Crédits : DR)

Fondée, en 2012, par deux ingénieurs de l'INSA Toulouse - Jean-Jacques Bois et Samuel Béhar - Nanolike a mis au point des capteurs connectés, ultra-sensibles, capables de mesurer le niveau de remplissage des containers, silos, bennes et cuves de produits chimiques ou alimentaires. Non intrusifs, les capteurs de la startup sont placés à l'extérieur, sur la paroi des réservoirs, et détectent les légères déformations subies par ces derniers, sous la pression des contenus. Une solution qui permet aux professionnels d'avoir une visibilité en temps réel sur le contenu des containers, et ainsi d'optimiser la logistique de réapprovisionnement et la surveillance.

"Aujourd'hui, nous développons deux activités. La première porte sur les silos à grains, présents dans les élevages, que nous équipons de capteurs Nanolike afin que les coopératives, qui réalisent la distribution d'aliments, puissent anticiper les commandes et livraisons. Cela évite également à l'éleveur de monter tout en haut des silos pour contrôler le niveau de grains. La seconde activité elle, est dans l'industrie chimique où les entreprises se fournissent en produits tels que la javel, l'acide ou la soude, livrés dans des containers. Ici, les capteurs vont permettre de vérifier le niveau de ces produits afin d'anticiper les prochaines commandes", explique Jean-Jacques Bois, directeur des opérations de Nanolike.

Complètement étanche, l'outil résiste à tous les produits chimiques dangereux.

Nanolike

Les capteurs Nanolike sont placés à l'extérieur des silos comme ici (Crédits : Nanolike).

Déjà une vingtaine de clients

Ces capteurs ont nécessité près de deux années de R&D. Équipés d'un algorithme à base d'intelligence artificielle, ils font une prévision du contenu des cuves (à moitié pleines, pleines ou presque vides) ainsi qu'une analyse de comportement des utilisateurs. Ces derniers peuvent accéder à ces données, communiquées grâce au réseau mondial Sigfox, via une plateforme web.

Destinée aux coopératives agricoles et industriels utilisant ou distribuant des produits chimiques, la solution est commercialisée, sous forme d'abonnement, depuis fin 2019. Elle est aujourd'hui utilisée par une vingtaine de clients. Parmi eux, des groupes situés en Allemagne, en Italie ou encore en République Tchèque.

"Nous commercialisons un capteur entre 50 et 100 euros par an. Le prix comprend l'outil ainsi que l'accès à la plateforme. Nos premiers clients sont des entreprises qui équipent progressivement leur parc avec nos capteurs. Ils peuvent chacun nous apporter entre 200 000 et 500 000 euros par an en revenus récurrents", détaille le cofondateur de la startup.

Ouverture d'un bureau commercial en Allemagne

Avant d'en arriver là, la société basée à l'IoT Valley, à Labège, près de Toulouse, a connu quelques difficultés. En effet, celle-ci a été placée en liquidation judiciaire, en 2018, avant que Gilbert Gagnaire, le président fondateur d'EasyMile, décide d'y injecter un million d'euros dans le cadre d'une opération de reprise.

Lire aussi : Oncopole : la navette EasyMile testée dès février 2020

Aujourd'hui stable financièrement, Nanolike emploie 13 salariés. En 2020, elle a pour ambition de recruter 2 à 3 personnes afin de renforcer ses équipes durant "la phase du démarrage commercial".

"On va embaucher 10 personnes sur les deux prochaines années afin d'atteindre un effectif de 80 personnes d'ici 5 ans. Nous recherchons essentiellement des profils pour le développement commercial, le support client et la partie informatique et mathématique", annonce le Jean-Jacques Bois.

En 2019, l'entreprise toulousaine a réalisé un chiffre d'affaires de 100 000 euros. Elle table sur 500 000 euros de chiffre d'affaires pour l'exercice 2020. Elle prévoit également d'accélérer son développement à l'étranger en ouvrant, dès le mois de mars, un bureau commercial en Allemagne, dans la région de Munich.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.