Spatial : bientôt un contrat de filière en Occitanie, après le numérique

Après les contrats de filière pour l'industrie aéronautique en Occitanie, les réputés plans Ader, la filière régionale du spatial va bénéficier du même traitement. La somme doit être arrêtée dans les prochaines semaines et elle devrait permettre de relancer l'idée d'un salon type Bourget dédié au spatial, à Toulouse, les détails.
La multitude de nouveaux acteurs du spatial en Occitanie a poussé le conseil régional à réagir.

La fin d'un trou dans la raquette ? Jusqu'à présent la filière spatiale toulousaine et occitane ne bénéficiait pas d'un accompagnement global des pouvoirs publics locaux, hormis pendant la crise sanitaire. À cette époque, une quinzaine de millions d'euros - du plan Ader exceptionnel de 100 millions d'euros dédiée à une supply chain aéronautique plus que fragilisée - avait été fléchée pour la filière spatiale d'Occitanie.

Cela devrait donc changer. Le conseil régional d'Occitanie prépare un contrat de filière pour son industrie spatiale, aux côtés de partenaires comme le pôle de compétitivité de l'Aerospace Valley ou encore du Cnes.

« L'enveloppe est en cours d'arbitrage, mais ce sera plusieurs dizaines de millions d'euros. J'ai un rendez-vous avec Carole Delga (présidente de l'Occitanie, ndlr) au début du mois de novembre concernant plusieurs arbitrages sur le prochain budget de la collectivité, dont pour ce contrat de la filière spatiale », précise Jalil Benabdillah, le vice-président de la région Occitanie chargé de l'Economie, l'Emploi, l'Innovation et la Réindustrialisation.

Cette nouvelle stratégie régionale pour la filière spatiale devrait ainsi être votée autour de la mi-décembre. Dans les outils proposés, il se rapprochera grandement sur le papier des quatre précédents plans Ader, très appréciés par les sous-traitants aéronautiques et qui ont permis à ces derniers de suivre les montées en cadences du donneur d'ordre numéro un Airbus. En plus de divers appels à projets et appels à manifestation d'intérêt sur des sujets fléchés, la collectivité compte sur cette enveloppe financière pour mener des actions communes avec ce tissu industriel.

« Nous voulons avoir un événement majeur qui illustre la richesse de l'industrie spatiale en Occitanie afin de donner une impulsion nouvelle à ce secteur », précise l'élu.

Depuis plusieurs années, la filière et les collectivités travaillent sur la création d'un salon, type Bourget, dédié au spatial et organisé tous les deux ans à Toulouse. Mais sa première édition a été annulée et ce projet semblait jusqu'à présent en stand-by. Le contrat de filière pourrait donc relancer cette initiative. Par ailleurs, celui-ci devient désormais une obligation politique pour la région Occitanie avec les nombreuses arrivées d'acteurs dans le secteur du New Space, principalement installés à Toulouse, qui viennent challenger les acteurs du spatial traditionnel.

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150 millions pour le numérique

Par ailleurs, la collectivité vient de signer en grande pompe un autre contrat de filière, avec le secteur du numérique, aux côtés du cluster Digital 113, La Mêlée et Numeum. Ce protocole va ainsi mobiliser pas moins de 150 millions d'euros sur la période 2023 à 2027.

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Au-delà de soutenir les 80.000 emplois du secteur numérique en Occitanie, à travers le lancement d'AMI autour notamment de l'intelligence artificielle ou de la cybersécurité, l'enjeu de ce contrat sera de former davantage de profils aux métiers qui composent ce secteur. Cette feuille de route collective doit aussi permettre aux entreprises d'Occitanie de conquérir de nouveaux marchés à l'international. Enfin, ce contrat de filière numérique comprend le lancement d'un parcours de transformation digitale des entreprises, l'EDIH OccitanIA.

Le rôle de cet EDIH est de structurer le parcours d'accompagnement des entreprises dans leur transformation digitale, dans le cadre du développement d'un produit ou d'un nouveau procédé en interne. Nous visons particulièrement les secteurs de l'agroalimentaire, de la santé et des mobilités.

Derrière cette initiative, se cache pas moins de 13 structures régionales, dont des universités, ANITI, Cyber'Occ, l'agence régionale de développement économique Ad'Occ ou encore l'Aerospace Valley. Lauréat d'un appel à projet européen, l'EDIH OccitanIA va bénéficier de 4,4 millions d'euros sur trois ans de la part de l'Europe et autant de la part de la collectivité régionale. Si un total de 2.000 entreprises doivent être sensibilisées par ce collectif, celui-ci espère accompagner au moins 250 sociétés de manière étroite dans sa transformation digitale.

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