La coopérative ferroviaire Railcoop, dont les difficultés financières mettent en péril son projet de faire rouler des trains entre Bordeaux et Lyon, examine « tous les moyens possibles » pour éviter une liquidation judiciaire, a-t-elle indiqué ce jeudi.
« Nous étudions tous les moyens possibles pour déclencher un redressement plutôt qu'une liquidation. La décision sera prise la semaine prochaine », a déclaré à l'AFP un porte-parole de Railcoop.
Réuni lundi soir, le conseil d'administration de Railcoop « a constaté qu'il serait sûrement nécessaire d'ouvrir une procédure collective » devant le tribunal de commerce compte tenu de son manque de fonds, a précisé le porte-parole, confirmant des informations du magazine spécialisé Ville, Rail & Transports.
« L'information a été transmise à nos sociétaires, et nous attendons l'assemblée générale, ce samedi matin, pour affiner la stratégie en fonction de leurs votes », a-t-il ajouté.
L'entreprise, qui voulait lever 500.000 euros à fin septembre pour verser les salaires et payer les factures de ses fournisseurs, a manqué son objectif et n'a réuni que 383.500 euros, a précisé son PDG Nicolas Debaisieux, samedi dernier à l'AFP. Elle avait lancé en juin un appel urgent à ses 14.500 sociétaires pour lever ce demi-million d'euros.
Le PDG avait confirmé à des journalistes le 21 septembre que Railcoop avait besoin d'une « rentrée d'argent urgente et immédiate » pour survivre.
Basée à Figeac (Lot), la coopérative a obtenu des sillons (créneaux de circulation) de SNCF Réseau pour assurer à partir du 15 décembre 2024 un aller-retour quotidien entre Bordeaux et Lyon, via Périgueux, Limoges, Montluçon et Roanne. L'entreprise dispose aussi de sillons pour se lancer sur Limoges-Lyon à l'été 2024.
Si elle ne parvient pas à se sauver, la direction de Railcoop ne ferme pas la porte à l'idée de devenir dans les prochains mois une simple association de défense et de promotion du transport ferroviaire.
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