C'est un véritable changement de braquet au sein de Railcoop. La société coopérative qui désire exploiter des lignes ferroviaires abandonnées a annoncé, dans un communiqué du 25 avril, l'arrêt de son activité fret. « Le Conseil d'administration de Railcoop a décidé, le 19 avril, de suspendre ses circulations fret en cours en Occitanie », écrit la société qui réunit près de 15.000 sociétaires dans son document.
Railcoop, qui envisage de relancer une ligne de transport de voyageurs entre Bordeaux et Lyon dès l'été 2024, se faisait la main sur son service de fret ferroviaire lancé en fin d'année 2021. Avec en moyenne un flux par semaine, l'opérateur livrait alors du bois pour le compte d'un client entre Figeac et Saint-Gaudens. Un deuxième flux de transport de marchandises avait même récemment débuté dans un souci de besoin de cash.
« En 2022, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 120.000 euros sur le fret ferroviaire, ce qui est largement inférieur à nos attentes. Mais les perspectives pour 2023 sont bien meilleures et le conseil d'administration nous a fixé l'objectif d'atteindre les 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires sur le fret ferroviaire en 2023 », avait notamment expliqué le directeur général Nicolas Debaisieux lors d'une conférence de presse début mars.
Seulement, bien que cela soit la seule source de revenus pour Railcoop à l'heure actuelle, « le fret est trop consommateur de cash », d'après Alexandra Debaisieux, la directrice générale adjointe, qui va quitter dans quelques mois ses fonctions. « C'est bien pour donner toutes ses chances au service voyageurs que la coopérative a fait le choix de mettre en pause cette activité », ajoute-t-elle, se voulant rassurante à l'égard de ses sociétaires. Dans son communiqué, Railcoop confirme vouloir « concentrer ses ressources sur le lancement de la ligne voyageurs Bordeaux-Lyon à l'été 2024 ».
« Le développement d'un service fret ferroviaire de proximité reste une ambition majeure pour Railcoop. Ce développement représente un maillon essentiel pour accompagner la transition écologique sur les territoires. Une réflexion va être entamée avec les sociétaires pour établir un retour sur cette expérience et reposer des bases pour la reprise de cette activité à moyen terme », précise par ailleurs l'entreprise basée dans le Lot.
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