À Toulouse, Terre de Pastel a revu sa copie mais le business est toujours florissant

Après un trou d'air causé par la Covid-19 et la mise en pause de plusieurs projets, la société toulousaine Terre de Pastel reprend sa marche en avant autour de la culture et de l'exploitation de cette plante. Elle s'apprête notamment à intégrer avec ses cosmétiques bio plusieurs réseaux nationaux de distributeurs.
Jean-Jacques Germain et Sandrine Banessy, cofondateurs de Terre de Pastel, ont repris leur marche en avant avec la société toulousaine.
Jean-Jacques Germain et Sandrine Banessy, cofondateurs de Terre de Pastel, ont repris leur marche en avant avec la société toulousaine. (Crédits : Rémi Benoit)

Relancer le business autour de la plante du pastel, telle était l'idée de Jean-Jacques Germain et Sandrine Banessy en 2013 avec Terre de Pastel. Jusqu'en 2020, leur entreprise, mêlant la vente de soins et textiles, des prestations de SPA et une activité culturelle, affichait alors une croissance intéressante et un chiffre d'affaires qui dépassait le million d'euros. Portée par cette dynamique, Terre de Pastel s'était même lancée dans la construction d'une manufacture à Labège, contre un poignée de millions d'euros, pour y concentrer tous ses ateliers de production.

« La situation économique fait que les choses ont évolué... Suite à la crise sanitaire, la construction de la manufacture a été suspendue, tout comme notre projet de seconde boutique proche de la place de la Bourse à Toulouse. Nous avons réussi à nous désengager de l'acte sous seing privé, mais on y a perdu plusieurs dizaines de milliers d'euros », raconte Jean-Jacques Germain.

A contrario, la société a conservé son projet de boudoir et ce petit spa de 150 m2 a ouvert en centre-ville de Toulouse fin 2020, malgré le contexte économique de l'époque incertain. Cette période est loin derrière désormais pour Terre de Pastel. « Nous sommes revenus à notre chiffre d'affaires d'avant Covid-19 avec un chiffre à 1,5 million d'euros en 2022. Nous sommes en croissance de 15% par rapport à 2021 », fait savoir le cofondateur et investisseur principal dans l'affaire.

Le siège social aménagé pour entretenir la dynamique

Pour la PME toulousaine qui a donc passé le creux de la vague, l'heure est désormais à l'optimisation et l'efficacité. « Nous sommes en investissements privés complets, on grossira de manière raisonnée », prévient Jean-Jacques Germain. En attendant donc une éventuelle relance de son projet de manufacture dans le sud-est toulousain, Terre de Pastel va investir dans l'agrandissement de son site principal (qui concentre ateliers, spa, siège social, boutique et musée) à Labège, rue Max Planck, face aux ateliers de Delair.

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« Aujourd'hui, le site fait plus de 2.000 m2, mais nous allons agrandir nos ateliers de 300 m2 et nous allons ajouter 100 m2 au spa pour y mettre une piscine supplémentaire », liste Sandrine Banessy, qui souligne également que ce centre dispose désormais de 15 cabines de soins.

Autre aménagement majeur pour le site de Terre de Pastel à Labège, l'ouverture d'une boutique « immersive ». « Je souhaite que nos clients puissent voir nos métiers d'art, qu'ils comprennent nos procédés de fabrication, leur réalisation et observent la finalité », complète la dirigeante. Dans ce nouveau lieu de vente, la société y propose notamment des peintures à base de pastel pour l'intérieur et l'extérieur, des textiles teintés de pastel, des bijoux, du miel et même de la bière à partir de ce miel de pastel.

Intégrateur dans des réseaux de distributeurs

Les soins cosmétiques bio, proposés dans les cabines de soin de la société, ont aussi une belle place dans ce nouvel espace de vente car ils sont présentés comme le nouveau relais de croissance de Terre de Pastel, qui vient de se faire certifier trois de ses gammes de produits comme bio.

« Pour l'instant, nous vendons à la boutique et sur notre site internet et nous sommes aussi présents à la parapharmacie Carrefour de Labège. Actuellement, nous sommes en discussion avec plusieurs réseaux de pharmacies et parapharmacies pour intégrer leurs points de vente. Nous avons l'objectif d'être un peu partout en France d'ici la fin de l'année 2023. Nous avions déjà été sollicités par le passé mais nous n'étions pas prêts... », raconte Jean-Jacques Germain.

L'investisseur et cofondateur s'attend donc à 50% de chiffre d'affaires supplémentaires dès 2024 grâce à la vente nationale de ses cosmétiques bio. Ainsi, la société qui emploie déjà 40 personnes cherche quatre esthéticiennes supplémentaires mais aussi des commerciaux pour poursuivre les discussions avec les différents potentiels distributeurs.

Ces nouvelles opportunités commerciales vont devoir demander de l'organisation dans les coulisses et tout d'abord avec le fournisseur des cosmétiques de Terre de Pastel situé à proximité de Toulouse mais pour lequel la direction préfère taire son nom. Côté culture, la société - qui dispose déjà de neuf hectares pour la culture du pastel en région toulousaine - va récupérer hectares grâce à un partenariat avec l'intercommunalité du Sicoval. « Nous voulons avoir 24 hectares de culture du pastel d'ici 2024 », affirme Jean-Jacques Germain.

Par ailleurs, la société toulousaine doit annoncer à l'occasion de ses 10 ans, en juin prochain, son déploiement à l'international dont la forme est encore confidentielle.

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