3ème ligne de métro : Thales espère obtenir le marché avec son offre régionale

Afin de mettre toutes les chances de son côté dans sa quête au marché de la troisième ligne de métro de Toulouse, Thales a envoyé l'un de ses dirigeants à Toulouse pour gérer le dossier. Au sein d'un consortium industriel composé de l'Espagnol CAF, Thales veut croire en leurs atouts comme sa volonté de créer des emplois locaux ou son savoir-faire avec la livraison récente de métros à l'international. Tisséo vient de publier l'appel d'offres pour le matériel roulant de sa future ligne de métro.
Thalès se prépare à candidater à l'appel d'offres de Tisséo pour la 3ème ligne de métro de Toulouse.
Thalès se prépare à candidater à l'appel d'offres de Tisséo pour la 3ème ligne de métro de Toulouse. (Crédits : Systra-Arcadis)

Le syndicat gestionnaire des transports en commun toulousains, Tisséo, a publié mercredi 15 janvier l'appel d'offres de l'ensemble du matériel roulant de la troisième ligne de métro. Cette ligne nommée TAE doit permettre de relier Colomiers à Labège sur 27 km, en passant par le centre-ville de Toulouse, et ce d'ici 2025. Afin de tenir ce délai, l'offre des industriels intéressés par ce marché est attendue dans les mois à venir.

"En 2018, il y a eu une phase que l'on peut qualifier de pré-qualification pour que Tisséo puisse identifier les candidats. Puis, l'année suivante le syndicat mixte a entretenu un dialogue intensif et compétitif avec les quatre prétendants déclarés durant laquelle nous avons été challengés. Désormais, chacun doit se positionner d'ici le mois d'avril et nous attendons un retour de la part de Tisséo au début de l'été 2020", raconte Olivier Achard.

Hasard du calendrier ou pas, la date du 15 janvier correspond également à l'arrivée à Toulouse d'Olivier Achard. Ce dernier, vice-président de Thales en charge du marketing et des ventes des systèmes pour le transport terrestre, est envoyé dans la Ville rose pour tenter de remporter cet appel d'offres.

Candidat dans un consortium

Fort d'un chiffre d'affaires de deux milliards d'euros en 2018 et se présentant comme le leader mondial sur la signalétique ferroviaire dans le milieu urbain, cette filiale de Thalès compte concourir au sein d'un consortium industriel composé de quatre autres entreprises. À ses côtés, l'Espagnol CAF, ETF qui est la composante ferroviaire du groupe Vinci, TSO et Egis.

"En ordre de grandeur, nous représentons 15 à 20 % par rapport à ce que nous allons réaliser si nous obtenons le marché. Au-delà de notre cas particulier, je pense que nous avons l'offre la plus locale des prétendants car tous les membres de notre consortium ont des implantations dans l'agglomération toulousaine ou dans la région Occitanie. Par ailleurs, si nous sommes retenus, nous travaillerons très probablement avec des startups et PME de la métropole", promet Olivier Achard.

De plus, Thales s'engage à créer un bureau de projet unique pour accueillir l'équipe projet. En cas d'issue favorable, ce sont en effet "des dizaines d'emplois directs pour l'écosystème local qui seront créés mais globalement des centaines à l'échelle de notre consortium".

Dubaï, Santiago, Doha...

Si jamais l'argument local n'est pas suffisant pour convaincre Tisséo, Thales veut mettre en avance son expérience dans plusieurs métros du monde pour démontrer son savoir-faire. Ainsi, Thales a été retenu pour livrer à Dubaï un système clé en mains pour deux lignes de métro (90 km-60 stations) en automatisme intégral, une technologie similaire également pour trois lignes de métro à Doha (86km-37 stations) ou encore la mise en service en 2017 et 2018 de deux lignes de métro à Santiago, après les avoir réalisées en coopération avec CAF et ETF, partenaires dans le dossier toulousain.

"Nous ne comptons pas développer de nouveaux produits pour la 3ème ligne de métro. Nous nous présenterons avec nos dernières innovations testées et approuvées sur des métros dans d'autres pays, avec une efficacité et une maturité prouvées", avance Olivier Achard.

Pour le moment, le dirigeant ne souhaite pas en dire davantage car les enjeux financiers sont importants. S'il est difficile de déterminer le poids économique que représente aux yeux des industriels la troisième ligne de métro de Toulouse, elle est tout de même estimée à 2,7 milliards d'euros.

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Commentaire 1
à écrit le 17/01/2020 à 10:02
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Hélas j'ai bien peur que les dés soient déjà joués pour que Siemens et sont ridicule "Neoval"emporte le marché qui ressemble plus à des caisses à savon qu'à un metro, Siemens dans dix ou vingt ans arrêteront il aussi la production de leur laboratoire...

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