Troisième ligne de métro : quelles sont les entreprises qui vont la construire ?

Le syndicat des transports en commun Tisséo a annoncé mercredi 5 juin le nom des groupements sélectionnés pour la maîtrise d’œuvre dans le cadre de la construction de la troisième ligne de métro. Le projet fera l'objet d'une enquête publique du 6 juin au 18 juillet.
La troisième ligne de métro fera l'objet d'une enquête publique du 6 juin au 18 juillet.

On en sait plus sur les entreprises qui vont imaginer les 21 stations de la future troisième ligne de métro à Toulouse. En avril, le syndicat toulousain des transports en commun Tisséo a choisi le groupement composé de Systra, Arcadis, Richez & Associés, Séquences et Taillandier Architectes associés pour réaliser la maîtrise d'œuvre du tronçon central du projet. Il s'agit de construire le tunnel souterrain de la ligne entre la station Jean Maga et celle de Montaudran. Cet appel d'offres est évalué à 50 millions d'euros. Systra et Arcadis collaborent avec Toulouse Métropole depuis de longues années déjà et ont travaillé sur les avant-projets de la ligne A et B du métro de Toulouse.

De plus, mercredi 5 juin, Tisséo a annoncé en comité syndical avoir sélectionné deux autres groupements pour les parties aériennes, situées aux extrémités de la future ligne. Ainsi, le groupement Arcadis ESG / Oteis / Séquences remporte pour 13 millions d'euros le marché de maîtrise d'œuvre au sud-est, après la station Montaudran et jusqu'au terminus à Labège. De son côté, le groupement Artelia / BG ingénieurs Conseil / AR Theme associés/Harter Architecture sera chargé pour 11,7 millions d'euros de l'extrémité nord après Jean Maga et jusqu'à Colomiers.

Pour rappel, à l'automne dernier, l'appel d'offres sur la maîtrise d'ouvrage avait été jugé infructueux par Tisséo après une proposition commune entre deux concurrents habituels (Systra et Égis). C'est la raison pour laquelle le marché a été divisé en trois.

Ainsi, il ne restera plus qu'à déterminer d'ici fin 2019 les entreprises chargées du matériel roulant. Quatre candidats sont en lice : le Français Alstom Transport, l'Allemand Siemens Mobility (à l'origine du système roulant actuel du métro toulousain, ndlr), le consortium italo-japonais Ansaldo-Hitachi et l'Espagnol CAF adossé au Français Thalès.

"Une attente forte autour de la troisième ligne"

Néanmoins, la troisième ligne de métro doit encore passer par la case enquête publique pendant laquelle tous les habitants pourront donner leur avis sur le projet. Elle se tiendra du 6 juin au 18 juillet. "13 permanences seront organisées et les Toulousains pourront également s'exprimer en ligne via un registre dématérialisé (www.registre-numerique.fr/enqueteTAE-CLB)", a indiqué le président de Tisséo Collectivités Jean-Michel Lattes.

Lors du conseil syndical, Henri Arévalo, élu EELV, a regretté "la communication autour de la troisième ligne de métro qui fait penser que le projet est déjà acté", alors que le projet doit encore obtenir la déclaration d'utilité publique (DUP) pour lancer les travaux. Mais depuis quelques mois, le tracé du projet figure dans les rames du métro et au niveau des stations.

"Si l'on ne communiquait pas assez autour du projet, on pourrait aussi nous le reprocher", rétorque Jean-Michel Lattes. De son côté, Francis Grass, le président de Tisséo ingénierie estime que cette communication vise à répondre "à l'attente forte des Toulousains autour de la troisième ligne métro".

"Les gens nous demandent l'emplacement exact des bouches de métro. Nous avons aussi dévoilé les gains en terme de temps de trajet (par exemple, il faudra 12 minutes pour relier le site d'Airbus Saint-Martin et l'aéroport contre 38 minutes aujourd'hui, ndlr). Pour les deux précédentes lignes, ces questions étaient venues trois ans avant la mise en service, elles sont déjà là alors que nous sommes à six-sept ans de l'ouverture de la troisième ligne", observe-t-il.

À ce jour, le début des travaux est prévu pour 2021 avec une mise en service fin 2025.

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Commentaire 1
à écrit le 07/06/2019 à 19:23
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Comme si le gagnant n'était déjà pas connu, bien sûr que se sera SIEMENS. C'était dans le deal pour installer son siège mondial à Toulouse non ?

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