Les voitures thermiques ne sont plus les uniques composantes du parc automobile français, depuis une dizaine d'années. Désormais elles cohabitent avec les voitures électriques, des voitures qui ne rejettent aucune émission de CO2 dans l'air. Seulement, leur part dans le parc automobile français, et même régional, est trop faible pour avoir un impact bénéfique à l'environnement.

Selon l'Avere, l'association nationale pour le développement de la mobilité électrique, la région Occitanie abritait 6 935 véhicules électriques au mois de février 2017. Un chiffre en constante progression selon les données de l'organisme. Mais à titre de comparaison, la région compte dans le même temps 3 millions de véhicules particuliers environ, d'après le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA).

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 Même si l'Occitanie figure dans le peloton de tête des régions de France à ce sujet, la part des voitures électriques dans son parc automobile reste donc infime et ceux pour plusieurs raisons. Malgré diverses aides publiques, le prix de ces nouvelles voitures bloque certains potentiels acheteurs et très peu de modèles existent encore. Enfin, c'est bien la question de l'autonomie de ces véhicules et le fait de devoir recharger une batterie qui rend sceptique les automobilistes au moment de se convertir au véhicule électrique. La seule solution reste donc de développer le nombre de bornes de recharges sur le territoire national.

3 142 points de charge

Le gouvernement a annoncé le 22 mai dernier l'installation de 100 000 bornes de recharge publique d'ici à 2022, contre la somme de 300 millions d'euros. De quoi aider au développement de ce parc de voitures propres encore trop faible. Pour le moment, la région Occitanie dénombre 3 142 points de charge ouverts et accessibles au public en 2018, selon la Gireve, le Groupement pour l'itinérance des recharges électriques de véhicules.

Les détenteurs de voiture électrique peuvent télécharger l'application Chargemap pour localiser ces stations nouvelle génération.

"Yoann Nussbaumer avait une voiture électrique, mais il ne savait pas où étaient les bornes de recharge à proximité de lui. C'est de cette façon qu'il a eu l'idée de créer cette application", raconte Mélanie Lyoret, responsable commerciale de l'entreprise qui porte le même nom que l'application.

Grâce à sa plateforme collaborative, Chargemap recense aujourd'hui près de 72 000 zones de recharge dans le monde entier, dont 16 000 en France. D'après les cartes de l'entreprise née en 2015 et installée à Strasbourg, 46 stations sont recensées à Toulouse. Sur les 14 salariés, "trois personnes sont uniquement dédiées à la vérification des informations transmises par les contributeurs", précise Mélanie Lyoret.

Tous les jours, ils reçoivent des nouvelles positions géographiques de stations de recharge de la part de leurs 100 000 membres français, autant d'adeptes de la voiture électrique. Un chiffre qui pourrait bien augmenter rapidement avec la récente hausse des carburants.