"La première conclusion notable de notre étude réside dans le fait que la plupart des clients d'Occitanie affirment vouloir continuer à acheter autant, voire plus, en ligne à l'avenir. Les personnes se sont mises à la vente sur Internet ces derniers mois et vont donc continuer", tel est le premier enseignement tiré par Jean-Paul Crenn, le président de la fédération du e-commerce en Occitanie (Fedeo).
Pour parvenir à un tel raisonnement, il se base sur le baromètre publié par son association exposant les chiffres des transactions sur Internet dans la région. Ce dernier montre que 37% des sondés ont réalisé plus d'achats en ligne qu'avant la crise sanitaire. De plus, 90% d'entre eux envisagent de continuer d'utiliser ce mode de commerce à l'avenir, voire d'augmenter leurs achats en ligne.
Une attention apportée à la provenance des produits
Mais les consommateurs n'achètent pas aléatoirement. 72% d'entre eux veulent des garanties quand ils commandent sur des sites en ligne.
"Les clients achètent sur des boutiques digitalisées dont ils se renseignent sur la provenance à l'origine. Ils veulent savoir d'où vient le e-commerçant", explique Jean-Paul Crenn.
S'il est possible de constater que l'acquéreur souhaite de plus en plus passer par Internet pour se procurer un bien, celui-ci ne veut pas forcément modifier ses habitudes de consommation. Ainsi, 72% des interrogés aimeraient que certains commerces qu'ils fréquentent en physique proposent également leurs produits en ligne. De plus, 63% des 400 sondés sont persuadés qu'Internet développe l'économie locale en permettant aux entreprises de vendre plus facilement.
Description des habitudes des consommateurs lors des commandes en ligne. Source : Fedeo.
Mais quelle stratégie les entreprises ont-elles donc intérêt à pratiquer en cas de digitalisation ? Pendant le confinement, beaucoup de boutiques ont opté pour le click and collect. Pas forcément le meilleur choix pour Jean-Paul Crenn.
"Seuls 2% des consommateurs utilisent ce système comme mode de livraison. 38% se font livrer dans un point relais et 60% à domicile. Cela ne représente donc quasiment personne et les magasins physiques ont donc un sacré boulot à faire dans ce domaine".
De même, les marketplaces locales, très prisées par les petits commerces récemment, n'ont pas forcément la cote non plus. Seuls 35% des clients préfèrent les "petits sites" aux mastodontes du e-commerce que sont Amazon ou Cdiscount.
Peu de réfractaires au e-commerce
Malgré toute l'organisation mise en place par les boutiques pour vendre depuis la toile, certains réfractaires au e-commerce subsistent tout de même. Ils restent cependant minoritaires. En effet, 95% des sondés ont déjà réalisé des achats en ligne.
L'ensemble de la population occitane aurait commandé sur Internet durant cette année. Source : Fedeo.
"Sans surprise, il y a des sur-consommateurs comme les jeunes de 18 à 24 ans et les CSP+, constate Jean-Paul Crenn. Mais globalement toutes les générations utilisent désormais Internet pour consommer. Les plus anciens ne sont pas forcément les plus réfractaires".
Parmi les opposés au e-commerce, moins de la moitié (46%) seraient prêts à consommer digitalement si leurs boutiques de prédilection disposaient d'un site Internet. 46% de ces personnes-là justifient leur refus par un choix en magasin suffisant et 29% mettent en avant la volonté de disposer immédiatement du produit.
Cependant, l'ensemble des clients ne s'arrêteront pas d'acheter en ligne pour des raisons écologiques, seuls 29% pensant que cette démarche est un acte irresponsable pour la planète.
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