Market place : mélanger commerces d'excellence d'Occitanie et culture, "La Bonne Idée" ?

Afin de se différencier des markets places qui ont émergé, des porteurs de projet ont mis sur pied "La Bonne Idée", qui compte mélanger commerces et artisans d'excellence de l'Occitanie et programmation culturelle virtuelle. Si la plateforme numérique verra le jour le 15 décembre, un jumeau physique dans un lieu emblématique toulousain pourrait voir le jour dans les mois à venir. Les détails du projet présentés exclusivement dans La Tribune.
Katie Nat (deuxième en partant de la gauche) et Jérôme Sion (tout à droite) veulent faire de La Bonne Idée une market place de l'excellence régionale, mêlant commerces et culture.
Katie Nat (deuxième en partant de la gauche) et Jérôme Sion (tout à droite) veulent faire de "La Bonne Idée" une market place de l'excellence régionale, mêlant commerces et culture. (Crédits : Rémi Benoit)

Derrière la façade d'une petite boutique, place Rouaix à Toulouse, se mélangent maroquinerie, prêt-à-porter, salon de coiffure et soins de beauté. Un univers dédié à la féminité qui n'est autre que l'antre de Katie Nat, une entrepreneuse toulousaine qui s'est construite une solide réputation à travers le montage de boutiques éphémères. "Ma conception a toujours été de mélanger les genres. C'est en sortant du cadre, qu'on peut s'enrichir à travers d'autres univers", témoigne-t-elle, comme le démontre l'environnement qui nous entoure.

Mais aujourd'hui, elle voit les choses en grand pour son concept du "macronisme commercial" si nous osons l'appeler ainsi. À l'occasion du premier confinement, puis du second, la commerçante et entrepreneuse a profité de la période d'arrêt (forcé) de son activité pour imaginer dupliquer son modèle, qui lui réussit, en version numérique. À l'image des dizaines de boutiques en ligne qui ont émergé ces dernières semaines pour soutenir les commerces "non-essentiels", contraints à la fermeture administrative en réponse à la crise sanitaire, certains diront alors que c'est une market place supplémentaire qui fera prochainement son apparition sur le web, noyée dans la masse.

Lire aussi : Les market places localisées, nouvel allié du commerce de proximité à Toulouse ?

"Faire un catalogue de produits divers et variés ne m'intéresse pas et n'est aucunement utile. Nous devons nous démarquer et exister différemment de ce qui se fait aujourd'hui", rétorque Katie Nat.

Lire aussi : Commerce : "Dans ma zone" ou le nouvel Amazon dédié aux produits d'Occitanie

Mettre en avant l'excellence régionale

De cette longue réflexion, est née "La Bonne Idée". Cette dernière, en version numérique, se présente sous la forme d'un grand bâtiment de style haussmanien, omniprésent dans les rues de Pairs, mais qui va servir cette fois-ci à mettre en avant les savoir-faire de Toulouse et de la région Occitanie.

"Chaque fenêtre du bâtiment représente une boutique ou un commerce, avant de rediriger l'internaute vers le site marchand existant du vendeur. Aujourd'hui, une quinzaine de commerçants de Toulouse sont à nos côtés, comme Département Féminin, Marc Deloche, la parfumerie Santa Rosa, la Boutique des Vins, la bijouterie Piquemal par exemple. Pour intégrer la boutique virtuelle, le seul critère reste l'excellence et la mise en avant d'un savoir-faire régional unique", explique la porteuse du projet.

Bénéficiant d'un soutien financier du conseil régional, dont le montant reste encore à affiner, "La Bonne Idée" se voudra d'éviter l'entre-soi toulousain et mettra en avant des boutiques d'autres villes et territoires de l'Occitanie, tout comme l'artisanat d'art. Par la suite, Katie Nat compte demander une commission sur les ventes effectuées par l'intermédiaire de sa vitrine numérique, qui seront reversées à l'association éponyme du projet. Cependant, "l'heure est à la solidarité entre les acteurs", assure-t-elle et ce n'est donc pas le moment de mettre en oeuvre un tel procédé à l'ouverture du site internet, fixée au 15 décembre.

Un programme culturel haut-de-gamme

Au-delà du décorum, la commerçante toulousaine mise aussi sur la culture pour générer   du flux sur la plateforme dès son ouverture. Pour ce faire, elle s'est associée avec Jérôme Sion, chargé de mettre en musique un programmation culturelle, qui sera accessible gratuitement sur le site.

"L'idée est d'offrir aux consommateurs une déambulation comme s'ils étaient dans la ville. Pour être complète, attrayante et attirante, La Bonne Idée sera aussi une vitrine de la culture régionale. Comme pour les commerces, nous veillerons à garder une ligne exigeante en matière de programmation culturelle à la hauteur du positionnement haut de gamme que nous voulons", explique le membre de l'association.

Pour le lancement, l'initiative toulousaine s'est associée avec Gate 22, un musée virtuel qui travaille sur le développement d'expositions numériques, et le label de musique Électro Posé. Si "La Bonne Idée" ambitionne d'accueillir une trentaine de manifestations culturelles par an au total, elle ne ferme pas non plus la porte au street art et aux auteurs qui pourraient accorder des entretiens en live ou en streaming sur leur dernier ouvrage.

À moyen terme, ce mariage entre la culture d'Occitanie et les commerces pourrait se matérialiser. La volonté initiale de Katie Nat étant d'ouvrir "La Bonne Idée" dans un lieu emblématique toulousain, de plusieurs milliers de mètres carrés, mais la crise sanitaire a mis en stand-by cette volonté, au profit d'une alternative numérique, à découvrir dans les jours à venir.

Lire aussi : BeBlue, la plateforme toulousaine de ventes privées pour "consommer mieux"

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.