Bientôt 600 nouveaux scooters électriques en libre-service à Toulouse

La Ville de Toulouse a choisi les deux nouveaux opérateurs de scooters électriques en libre-service. Six cents véhicules seront déployés dès le printemps dans la Ville rose. Précisions.
Les zones de déploiement du service sont en train d'être définies par les services techniques de la mairie et les opérateurs.
Les zones de déploiement du service sont en train d'être définies par les services techniques de la mairie et les opérateurs. (Crédits : YEGO)

Les scooters électriques en libre-service devraient faire leur retour dans la Ville rose. Après le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI), en juin 2021, la mairie de Toulouse a retenu deux opérateurs : Yego et Felyx. La mise en service est prévue au printemps.

"Pour permettre à chacun de se déplacer facilement tout en préservant la qualité de l'air, la mairie de Toulouse a souhaité autoriser la mise en place d'un service de location de scooters électriques en libre-service, complémentaire de l'offre de transports en commun", indique la municipalité.

Pour rappel, le service était assuré depuis 2018 par Indigo weel. L'entreprise comptait quelques 600 scooters en libre-service et 500 vélos dans la ville. Cependant, elle a décidé de cesser définitivement ses activités au sein de l'agglomération toulousaine après qu'un incendie ait détruit sa base opérationnelle, située à Colomiers, en décembre dernier.

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Des zones de déploiement à définir

La Ville a fixé une limite de 300 véhicules par opérateur, soit 600 au total. Les deux sociétés devront s'acquitter d'une redevance annuelle de 50 euros par scooter en échange d'un droit d'occuper l'espace public, notamment pour stationner sur la voirie.

La mairie de Toulouse n'intervient sur le prix du service, ils sont fixés par Yego et Felyx. La municipalité elle, se charge "uniquement de fixer un cadre en terme de règles de stationnement des véhicules pour ne pas se retrouver avec des scooters laissés n'importe où, sur les trottoirs."

Pour l'heure, les zones de déploiement du service n'ont pas été choisies. L'AMI demandait aux candidats de faire une proposition des zones desservies notamment en fonction du plan de développement urbain de la ville. Une concertation est cours entre ces derniers et les services techniques de la mairie, afin de fixer un cadre et définir les endroits où les véhicules pourront être installés et circuler ou non. Ces lieux devraient être communiqués "courant avril prochain" selon la municipalité.

Une entreprise espagnole fondée par un toulousain

Yego, une des deux futures sociétés opératrices a été créée en 2016 à Barcelone par trois Français dont un Toulousain, Benjamin Viguier. L'entreprise veut proposer ses 300 scooters électriques verts à la location dès le mois de mai prochain.

"Cela faisait longtemps que nous voulions nous installer à Toulouse et que nous attendions le moment où une mise en concurrence allait être permise ou déclenchée par la Ville. Notre objectif est d'avoir la couverture la plus ample possible, inclusive et complémentaire des services comme VélÔToulouse ou le réseau de transports publics", explique Benjamin Viguier, cofondateur et PDG de Yego.

Sur le même principe qu'Indigo Weel, après avoir téléchargé l'application Yego mobility (disponible sur IOS et Android), les utilisateurs peuvent louer des scooters électriques à 29 centimes la minute et ne payer que ce qu'il consomment. Le service comprend deux casques, une assurance et une batterie suffisamment chargée pour effectuer un trajet moyen en ville d'environ 15 minutes.

À l'occasion de son installation au sein de la Ville rose, Yego va monter un entrepôt de maintenance, de réparation, de chargement des batteries et de stockage des véhicules. Cela devrait engendrer la création d'une dizaine d'emplois, notamment des mécaniciens, un coordinateur d'opération et des opérateurs terrain.

L'entreprise Yego a débuté ses activités à Barcelone avant d'élargir sa présence en Espagne, à Valence, Malaga et Séville. Depuis 2018, elle est également présente à Bordeaux où elle déploie près 200 scooters électriques. Plus récemment, depuis juin 2021, son offre est également disponible à Paris. Aujourd'hui, l'entreprise emploie près de 116 personnes entre l'Espagne et la France. Discrète sur le plan financier, elle affiche un "chiffre d'affaires à deux chiffres".

Première présence en France

Plus discret sur sa future installation à Toulouse, le second opérateur, Felyx est une société néerlandaise qui opère déjà en Europe à Amsterdam, Rotterdam, La Haye, ou encore Bruxelles. Son déploiement dans la Ville rose marquera sa première présence en France. À l'instar de ses concurrents, les scooters de Felyx sont également disponibles à la location via une application mobile. Limités à une vitesse maximale de 45 km/h, les engins disposent d'une batterie chargée à "l'énergie verte" et dotée d'une autonomie de 80 à 100 kilomètres. Généralement, Felyx propose ses scooters électriques partagés sur une base de trajet pour 0,30 centimes par minute. Reste à savoir si pour son déploiement à Toulouse l'entreprise néerlandaise alignera son prix sur celui de Yego ou non.

Pour les deux opérateurs qui n'ont jamais été concurrents directs sur une ville européenne, l'installation à Toulouse sera l'occasion de se mesurer l'un à l'autre.

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